Consultations, concertations, négociations, pourparlers, conclave, dialogue… Inutile de se précipiter sur le dictionnaire pour s'imprégner de la signification spécifique de chacun de ces mots. Question d'en saisir les nuances. Histoire surtout de mieux cerner et discerner le ballet que l'on observe depuis lundi dernier au Palais de la nation.

Il suffit de sonder un acteur politique rd congolais pour savoir que cette litanie de mots signifie strictement la même chose. Plus que des synonymes donc. La définition de chacun de ces concepts résidant dans la finalité. Celle-ci est la même hier, aujourd'hui et.. éternellement. A savoir le partage du pouvoir.

Le point d'orgue de l'exercice demeurant le Gouvernement. Un modus vivendi et operandi connu de tous les habitués de grand-messes zaïro-congolaises. C'est donc peu de dire que la quasi-totalité d'invités et d'auto-invités savent que le déplacement pour "le saint des saints" du pouvoir rd congolais vaut le coup et le…coût. La formule ou l'appellation importe peu. L'objectif des consultations à savoir "l'union sacrée de la nation" de compte que pour l'affichage. Pour nombre d'interlocuteurs du chef de l'Etat, les vrais "enjeux" sont ailleurs.

Le Président aurait bien pu organiser des concertations ou des pourparlers. Fatshi aurait bien pu convoquer un conclave. Autant de concepts qui sonnent comme de simples contenants. Seul le contenu intéresse l'homo politicus congolais. "Peu importe que le chat soit noir ou blanc, s'il attrape la souris c'est un bon chat", disait le leader chinois Deng Xiaoping.

Face à cet appât de tous les temps, les sociétaires du FCC entrent en retraite ce vendredi 6 novembre 2020. Rien de mieux pour se mettre à l'abri de la tentation du… "diable?". Même si certains finiront par succomber à la tentation. Si ce n'est déjà fait. Tare congénitale?

En tout cas, ce "mal" se transmet de génération en génération. Il survit à tous les régimes. D'où la permanence du binôme débauchage-transhumance. Le premier débouchant sur le second. Pas meilleure illustration de la fameuse relation de cause à effet. Si le dynamiteur de la majorité parlementaire actuelle fonctionne, le pays vivra la première transhumance de l'ère Fatshi-béton. La tradition du partage du gâteau à l'issue de chaque grand-messe politique sera respectée. Moralité: sous les tropiques rd congolaises, consultations, concertations, conclave…mènent au partage du pouvoir.

 José NAWEJ
 

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