L’ambassadeur italien Luca Attanasio, son garde du corps et son chauffeur ont été tués dans une attaque contre un convoi de l’ONU alors qu’il se rendait à Goma en RDC dans la province du Nord-Kivu.
L’attaque a eu lieu vers 10 heures le matin du 22 février, à environ 10 kilomètres de Goma, au Nord-Kivu. Le convoi du Programme alimentaire mondial (PAM) était en route pour Rutshuru lorsqu’il a été attaqué. Selon Carly Nzanzu Kasivita, le gouverneur du Nord-Kivu, six assaillants étaient impliqués.
Selon l’agence des Nations Unies, «la délégation se rendait de Goma à Rutshuru pour visiter un programme d’alimentation scolaire du PAM lorsque l’incident s’est produit». Le convoi a été arrêté à un endroit appelé «Trois antennes», selon le Kivu Security Tracker, un projet conjoint de Human Rights Watch et du Groupe d’étude sur le Congo (GEC) qui surveille les activités du de nombreux groupes armés dans l’est de la RDC.
Assaillants inconnus
Le cours des événements reste flou, mais il semble que la jeep dans laquelle voyageait l’ambassadeur d’Italie ait d’abord été arrêtée par des coups de semonce avant d’être attaquée. Les assaillants auraient alors tenté de kidnapper les membres du convoi.
Un contingent de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), qui patrouillait près du lieu de l’attaque avec une unité des Forces armées de la RDC (Fardc), est alors intervenu. Des coups de feu ont été tirés et Vittorio Iacovacci, le garde du corps du diplomate, et Mustapha Milambo, le conducteur congolais du véhicule du PAM, ont été tués sur place. Gravement blessé à l’abdomen et transféré à l’hôpital, Luca Attanasio est décédé quelques instants plus tard.
Plusieurs questions demeurent. Selon le PAM, l’attaque s’est produite sur une route sur laquelle le convoi a été autorisé à circuler sans escorte. «Les services de sécurité et les autorités provinciales n’ont pas été en mesure de fournir des mesures de sécurité spéciales pour le convoi ou de les assister car ils n’avaient pas été informés de la présence du convoi dans cette partie du pays», a déclaré le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité dans un communiqué à la fin de la journée.
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