"Pas de glissement, s'ils veulent nous tuer, ils le feront", a déclaré hier le coordonnateur de Lamuka au cours d'une conférence de presse

Où est la RDC ? C'est par cette question que Martin Fayulu a résumé son point de presse d'hier jeudi 11 février à son QG de Faden House à Kinshasa.

Dans un speech à bâtons rompus devant les journalistes, le coordonnateur en exercice de Lamuka n'a pas été tendre vis-à-vis du pouvoir.

Tout en dressant un bilan sombre de deux ans du Président Félix Tshisekedi, Martin Fayulu a mis en garde contre toute tentative de "glissement" des élections prévues en 2023

L'homme s'oppose donc à toute manœuvre dilatoire visant à retarder ce rendez-vous électoral, et insiste sur le respect du délai constitutionnel.

Le président de l'Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé) se dit prêt à mourir pour que ces scrutins aient lieu.

"Pas de glissement. S'ils veulent nous tuer, ils le feront. Le peuple va se mobiliser" a lâché le principal challenger de Félix Tshisekedi à la présidentielle de décembre 2018, qui se considère toujours comme le vainqueur de ce scrutin.

SOUTIEN AUX REFORMES, MAIS EN DEHORS DES INSTITUTIONS

Pour lui, Fatshi sait très bien que "je remporterai ces élections. Voilà pourquoi il multiplie des stratégies pour retarder leur tenue.

Pour Martin Fayulu, les élections de 2023 doivent être précédées des réformes, mais en dehors des institutions. Car, selon lui, " ces institutions sont illégitimes et monocolores". Et ces réformes, poursuit-il, devront être consensuelles "pour éviter que Joseph Kabila et Félix Tshisekedi dictent leur volonté".

FELIX TSHISEKEDI ET JOSEPH KABILA NE SONT PAS EN CONFLIT

Se considérant comme "président élu ", Martin Fayulu pense que Félix Tshisekedi et Joseph Kabila font semblant d'être en conflit pour tromper le peuple. Selon lui, tout ce scénario a été planifié. "C'est une stratégie. Kabila va encore perdre des biens pour flouer la population".

Il n'entend pas faire l'opposition avec le Front commun pour le Congo de Joseph Kabila. "Nous avons dit que nous n'étions pas dans l'opposition, monsieur Tshisekedi n'a pas été élu. Nous sommes dans la résistance pour restaurer la souveraineté du peuple congolais" a déclaré le porte étendard de Lamuka à la présidentielle de décembre 2018.

Fayulu croit toujours à son plan de sortie de crise pour résoudre la crise politique actuelle.

D'après Martin Fayulu, la République Démocratique du Congo est contrôlé par le Rwanda.

"Hier c'était contrôlé par le président Rwandais, Paul Kagame, aujourd'hui c'est contrôlé par l'homme fort de Kigali via Félix Tshisekedi"

A ce sujet, la réaction de l'ambassadeur du Rwanda n'a pas tardé. Vincent Karega estime que la République Démocratique du Congo a ses leaders et ses institutions élus et créés selon sa propre constitution et non la constitution Rwandaise.

Il faut noter que Martin Fayulu a évoqué un audio de trois minutes du nouveau président de l'Assemblée nationale, Mboso Nkodia, qui avant le vote du bureau définitif de l'Assemblée nationale, avait réuni les députés et parlait de 5 millions de dollars comprenant les émoluments et le complément que les députés devraient retirer.

Le président de l'ECiDé a demandé au procureur général de la République d'ouvrir une enquête sur la corruption institutionnalisée à la deuxième institution du pays.

Dans un autre registre, Martin Fayulu a exigé, sur un ton ferme, la reprise de cours dans les établissements primaire et secondaire. " On a peur que les enseignants partent en grève " a déclaré le coordonnateur de la Dynamique pour la vérité des urnes.

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