Chiffres contre chiffres. Le ministère de la Communication et Médias a réalisé plus d’un million de dollars de recettes en quatre mois –soit juillet , août , septembre et octobre - contre moins de 55 mille dollars pour les années 2016, 2017et 2018. Et ce, rien que pour la seule ville de Kinshasa. C’est le ministre d’Etat en charge du secteur des médias en personne qui a donné ce chiffre tout en contraste lors de son face-à-face avec Christian Lusakweno.

Pas donc besoin d’un dessin. Les lignes bougent sur l’avenue Tombalbaye. La croisade pour l’assainissement de l’espace médiatique rd congolais commence à payer. Au propre comme au figuré. Au propre avec ces rentrées qui font passer petit à petit le ministère de la Communication et Médias d’un département passif et donc du passif à celui actif, mieux de l’actif.

Ce léger mieux, le ministre d’Etat dit l’avoir obtenu de haute lutte. A son avènement en septembre 2019, David-Jolino Makelele déclare avoir trouvé 286 chaînes de télévisions et stations de radios (TNT) pour la ville de Kinshasa. L’écrasante majorité de ces médias n’avaient aucun document légal. Ils ne payaient, par conséquent, pas de droits, taxes et autres redevances dus à l’Etat. Nombre de ces chaînes appartenaient aux nababs du Régime. Ce qui suffisait pour échapper à la rigueur de la loi.

Loin de s’ériger en « père fouettard », l’ancien DRH de la Gécamines/Bruxelles recourt d’abord au dialogue, ensuite à la persuasion et enfin au primat de la puissance publique. Force devant rester à la loi. Après avoir accordé moult moratoires, le ministre de tutelle finira par sommer les chaînes non en règle de le faire sous peine de se voir déconnectées.

Cette même arme de déconnection massive en bandoulière, le ministre d’Etat a obtenu que les chaînes de télévision qui ont migré sur la TNT gratuitement commencent à contribuer au paiement de la facture de Rascom, cet organisme qui met un satellite à la disposition des Etats africains. Sur ce front aussi un succès d’étape pour Jolino Makelele. De 780 mille Euros, soit près d’un million de dollars l’abonnement annuel de la RDC descend à 500 mille dollars.

Ce vaste chantier va se poursuivre avec la conformité aux cahiers de charges. Un critère que très peu de médias remplissent, fait observer le ministre Makelele. Pour arriver à une presse de qualité, il faudra que tous les organes de presse respectent leurs cahiers de charges respectifs. Des médias en ligne à la presse écrite en passant par la radio et la télévision.

Au bout de l’opération de «salubrité médiatique», David-Jolino Makelele parie sur une cinquantaine de chaînes fiables et viables. En somme, le ministre préfère la qualité à la quantité. Ne serait-ce que pour parachever ce chantier si important pour la Nation, le ministère de la Communication et Médias vaut encore son pesant d’or, estime Jolino Makelele. D’autant que se profilent déjà les Etats généraux de la presse pour lesquels le ministre a sollicité et obtenu des crédits avec à la clé l’aide publique aux médias. Une somme de 2 millions de dollars sera mise à la disposition des médias. Aux professionnels de s’organiser pour utiliser au mieux cet appui des pouvoirs publics.

LE VENT DU RENOUVEAU SOUFFLE SUR LA RTNC

Insufflé depuis l'ex-Ratelesco à Gombe – cabinet du ministre- ce vent du renouveau a atteint la station-mère à Lingwala. Tel un ordinateur, la RTNC voit son hardware amorcer le relookage comme son software entreprendre sa mise à jour.

A son arrivée à la tête du ministère en charge des médias, Jolino Makellele a constaté que le Conseil d’administration de la RTNC était en hibernation forcée. Cet organe d’orientation a été réactivé. Sur la centaine de collaborateurs extérieurs trouvés, la majorité a été régularisée. Comme à l’ACP et à la Renatelsat, le barème salarial a connu une augmentation.

Côté ligne éditoriale, le ministre d’Etat s’est fait fort d’amener au nécessaire aggiornamento. Pluralisme politique et social oblige. Sur le front de la marchandisation de l’information, là la révolution copernicienne s’imposait. Le «djalelo» ne pouvait être encore de saison.

S’il admet qu’il y a des journalistes de qualité à la RTNC mais mal utilisés, Jolino Makelele reconnait aussi qu’il y en a qui sont difficilement solubles dans la nouvelle donne.

Le ministre d’Etat a conscience que la modernisation des médias publics requiert des moyens. D’où son combat pour que la redevance devienne une réalité. Il y a déjà un léger mieux. Jolino-David Makelele a obtenu l’implication de l’Hôtel de ville de Kinshasa, de la SNEL et de la DGI.

LANCEUR D'ALERTE SUR LES BLOCAGES RENCONTRES PAR LE CHEF DE L'ETAT

Porte-parole du Gouvernement, Jolino Makelele a décliné son credo : dire la vérité. Il l’a fait sur le dossier extrêmement sensible de la présence des troupes zambiennes sur le territoire congolais. Il a eu aussi le courage d’alerter sur les blocages que le Président de la république rencontrait dans le cadre de la défunte coalition FCC-CACH. Par la suite, les faits lui ont donné raison.

Certes, suite au précédent et au fait que chaque pôle de l’Exécutif avait son porte-parole en plus de celui du Gouvernement, il n’a pas toujours été aisé de communiquer. Une première dans le pays. Mais ayant à cœur le devoir d’informer les Congolais de la marche du pays, le ministre Makelele souligne que sur 54 conseils de ministres, 51 ont été sanctionnés par un compte-rendu.

Enfin, s'il s'est montré réservé - séparation des pouvoirs - sur le dossier VK, Jolino-David Makelele n'en a pas moins donné son sentiment. Sans marcher sur les plates-bandes du pouvoir judiciaire, le ministre d'Etat estampillé UNC croit en l'innocence de l'ancien dircab du chef de l'Etat. Ne serait-ce parce que la somme qu'on lui reproche d'avoir détourné a été effectivement versée à l'entrepreneur désigné pour exécuter les travaux en rapport avec les maisons préfabriquées. Je suis convaincu comme beaucoup de Congolais que Vital Kamerhe a sa place sur la scène politique, conclut le ministre Makelele.


FDA

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