Le député national Iracan Gratien a saisi, le lundi 08 février 2021, le président de la République Félix Tshisekedi, pour l'alerter sur le risque d'un nouveau massacre dans les territoires de Djugu, Irumu et Mahagi, en province de l'Ituri, suite à la non prise en charge des rebelles ayant accepté de déposer les armes. 

Cet élu de Bunia, dans la province de l'Ituri, fait savoir que ces ex-miliciens sont abandonnés à leur triste sort sans une quelconque prise en charge.

"Le peuple congolais en province d'Ituri est dans une profonde inquiétude à cause d'un probable massacre ou d'une tuerie des civils dans les territoires de Djugu, Irumu et Mahagi. En effet, les milliers d'éléments des groupes armés qui de la province, qui ont accepté par bonne volonté de déposer les armes et d'intégrer le processus de démobilisation, sont abandonnés à leur triste sort, sans cantonnement ou une quelconque prise en charge avec comme finalité l'aboutissement d'un processus allant à la démobilisation, désarmement et réintégration et réinsertion communautaire", lit-on dans sa lettre adressée au chef de l'État.

Selon lui, les attaques contre les civils sont signalées et les taxes illégales instaurées depuis 10 jours dans cette partie du pays. Ce mouvement, prévient-il, risque de se généraliser si rien n'est fait.

"Faute de nourriture et un processus viable, plusieurs attaques sont signalées depuis le 10 jours contre des populations civiles, avec comme conséquences des tueries et pillages. Des taxes illégales sont instaurées et perçues dans une province ou règne l'autorité de l'État. Ce mouvement risque de se généraliser et prendre de l'ampleur si rien n'est fait. L'Est de la République démocratique du Congo est fatigué des tueries", ajoute le député Iracan Gratien.

En 2020, plusieurs rebelles notamment ceux de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) avaient décidé de déposer les armes pour servir sous le drapeau. Cependant, certains d'entre eux avaient menacé de retourner en brousse s'ils ne sont pas pris en charge par le gouvernement. 

Les territoires de Djugu, Irumu et Mahagi, en Ituri, restent sous menace des groupes armés. Parmi les milices qui sévissent dans cette partie du pays, il y a l'Alliance des Forces Démocratiques (ADF) et les Forces de Résistance Patriotiques de l'Ituri (FRPI).

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