C’en est donc fini avec les spéculations. Hier, en effet, la fumée blanche est, enfin, sortie du haut du Palais de la Nation. Ainsi que La Prospérité l’avait annoncé, Sama Lukonde Kyenge, né le 4 août 1977 à Paris, a été confirmé nouveau Premier Ministre de la RD. Congo. Il succède à Sylvestre Ilunga Ilunkamba qui, lui, a démissionné à la suite de la rupture, le 23 octobre 2020, de la coalition FCCCACH. D’ici le 15 mars 2021, le jour de l’ouverture solennelle de la session ordinaire du Parlement, le tout nouveau Premier Ministre a pratiquement un mois pour constituer son équipe gouvernementale et , en même temps, préparer son discours programme en vue de son investiture. C’est après qu’interviendra la remise-reprise, l’installation et le début effectif de l’exercice de ses nouvelles fonctions. Entretemps, il devra, parallèlement, se défaire de ses fonctions de Directeur Général de la Gécamines, dès que les conditions seront réunies, conformément aux dispositions réglementaires.

Défis

Au-delà de problèmes sécuritaires récurrents, Sama Lukonde Kyenge, 43 ans, arrive aux affaires dans un contexte marqué essentiellement par des relents irrédentistes d’une crise de pandémie à coronavirus devenue mondiale. Il trouve également une situation socio-économique et financière morose. Bien plus, il accède aux leviers de commande sur fond d’un paysage politique totalement reconfiguré, avec l’Union sacrée qui, raisonnablement, tâte le terrain et cherche à s’enraciner. Les défis du nouv eau Premier Ministre sont immenses mais pas impossibles. Déjà, hier, au sortir de sa première audience avec le Chef de l’Etat, il l’a dit qu’il était conscient de l’ampleur de ses responsabilités. Mais, tout en présentant ses remerciements au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour le choix porté sur sa modeste personne, il a affirmé, par ailleurs, que le gouvernement de l’Union sacrée travaillera pour le bienêtre de tous. Ainsi, tous les congolais, quelles que soient leurs convictions politiques, sont-ils dans l’obligation de mettre la main à la pâte pour contribuer à sa réussite. Selon lui, son équipe sera d’une taille réduite et sonnera le glas de la réduction du train de vie des institutions.

Portrait

Sama Lukonde Kyenge, 43 ans,  est  actuellemen  Directeur général de la Générale des carrières et des mines (Gécamines), depuis le 3 juin 2019. En reconduisant par Ordonnance Albert Yuma, un proche de Joseph Kabila, au poste de président du conseil d’administration (PCA) de la Générale des carrières et des mines (Gécamines), début juin, le président Félix Tshisekedi, sûr de ses Sama Lukonde – Félix Tshisekedi (Première photo de famille) capacités, l’avait nommé, lui, au poste de   Directeur  Général. Ancien ministre des Sports sous Joseph Kabila avant de démissionner du poste en 2015, il succéda ainsi à Jacques  Kamenga Tshimuanga, nommé  Di recteur Général adjoint de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC).

Parcours

Dans la politique depuis son plus jeune âge, fils de Stéphane Lukonde Kyenge, figure emblématique de la politique katangaise assassiné en 2001, Sama Lukonde Kyenge s’engagea   formellement  dans  ce domaine en 2003 et fit son parcours politique en tant que Député national jusqu’en 2011. Après avoir effectué des stages à la Gécamines, il fit ses premiers pas de sa carrière professionnelle en Afrique du Sud, au sein de la société MultiChoice Africa, avant de rentrer en RDC en 2001 où il a œuvré dans le secteur minier jusqu’en 2004. Il a été par la suite, entre autres, gestionnaire de l’usine de cuivre Small Minerals Services et consultant dans plusieurs sociétés minières privées dont Métal Mines, Huashin et Rubamin. Plus tard, devenu membre du parti politique Avenir du Congo dont le président Dany Banza est devenu l’un des ambassadeurs itinérants de Félix Tshisekedi, Sama Lukonde Kyenge avait démissionné en septembre 2015 de ses fonctions de ministre des Sports pour respecter la consigne de son parti qui, en son temps, fut exclu de la majorité présidentielle pour avoir protesté contre un éventuel troisième mandat de Joseph Kabila. Il   milita  sous  l’emprise  du  G7  de Katumbi et de Pierre Lumbi d’heureuse mémoire alors que ce groupe venait d’être chassé de l’ex Majorité présidentielle.
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