La Nouvelle génération pour l’émergence du Congo (NOGEC), regroupement politique dirigé par Me Constant Mutamba Tungunga, jette son dévolu sur le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya pour piloter la Commission électorale nationale indépendante (CENI), cette institution d’appui à la démocratie chargée d’organiser les élections dans le pays.
« La NOGEC se réjouirait du choix du cardinal Laurent Monsengwo Pasinya pour présider à la destinée de la CENI lors de prochaines élections étant donné sa probité morale, son indépendance d’esprit, son statut et surtout sa longue expérience », a déclaré Me Constant Mutamba, président national de la NOGEC, à l’occasion de la présentation lundi de ses propositions pour réformer la CENI.
Le président national de ce regroupement politique a peint un tableau nébuleux des cycles électoraux consécutifs organisés au pays qui ont été, selon lui, émaillés des vives contestations et surtout occasionnés d’énormes dégâts matériels et d’innombrables pertes en vies humaines.
Pour la NOGEC, la gestion du bureau de la CENI doit être confiée aux confessions religieuses et la présidence à l’Église catholique.
Le choix de l’ancien archevêque de Kinshasa, Laurent Monsengwo parait judicieux et responsable pour la crédibilité des scrutins, a estimé Me Mutamba.
Par ailleurs, pour refondre la centrale électorale, il a suggéré entre autres la dépolitisation totale de la CENI, la suppression de l’Assemblée plénière de la CENI, de rendre exécutoire le procès-verbal de désignation des membres du bureau, de supprimer toute influence politique lors du processus de désignation et de prise de fonction des membres du bureau de la CENI, pas d’ordonnance d’investiture, de faire désigner le secrétaire exécutif national par appel à candidature, d’instaurer le consensus comme mode de prise de décisions au sein du bureau de la CENI. A défaut du consensus, seul le vote de 2/3 de membres composant le bureau est valable, rendre bénévoles les services des membres du bureau de la CENI.
Pour ce regroupement politique, ces différentes propositions trop ambitieuses et surtout d’une grande maturité, sont venues du constat amer fait par Me Mutamba sur les trois cycles électoraux consécutifs organisés au pays.
La défaillance des textes régulant le fonctionnement de la CENI et leurs animateurs sont des problèmes majeurs qui constituent le véritable frein au processus électoral, a insisté le président national de la NOGEC.
Le cadre FCC a souligné également que la loi qui organise la centrale électorale est d’une complaisance sans pareil et caricaturée au gré des intérêts politiciens.
L’indépendance de la commission électorale n’est que de nom, car composée d’animateurs placés par les politiciens, même ceux qui feignent de porter le manteau de la société civile, sont en réalité au service des camps politiques, a-t-il poursuivi.
Pour lui, la CENI est devenue aujourd’hui un lieu d’enrichissement illicite pour tous ceux qui y accèdent et une machine à fabrication d’élus. Elle est donc tout simplement un instrument politique au service de quelques partis politiques, qui décident de qui doit être proclamé. Le vote n’est plus l’expression de la volonté du souverain primaire, mais plutôt celle de quelques partis politiques représentés à la CENI.
Par conséquent, Me Mutamba estime qu’au regard de ce tableau sombre, une révolution est nécessaire. Son regroupement politique considère ses propositions, comme une rupture totale à ce jeu des dupes.
A une question sur la mise en oeuvre de cette réforme, Me Mutamba a fait observer que son regroupement politique va se battre à travers des actions, des plaidoyers pour faire passer ses propositions.
