Le Comité Laïc de Coordination(CLC), une branche de l’église catholique en RDC, s’invite au débat au tour de la tenue des élections de 2023 dans le délai légal.
Après plusieurs propos discourtois des acteurs politiques au pouvoir sur la dernière déclaration des évêques catholiques de la CENCO, le CLC qui salue le renouvellement de la classe politique congolaise par les bureaux du Sénat et de l’Assemblée nationale et de la formation du futur gouvernement, constate qu’une polémique inattendue s’est installée autour de la question électorale à venir, celle-ci cible particulièrement l’église catholique et sa hiérarchie et pourtant le comité permanent de la CENCO n’avait fait que rappeler la nécessité de faire de la question électorale une priorité.
» Ce qui semblerait être un malentendu se transforme sous nos yeux une profanation sans pudeur des signes du sacré et en insultes intolérables qui n’épargnent pas les Cardinaux successifs que le pays a connu depuis Joseph Malula jusqu’à Fridolin Ambongo, alors que leur respectabilité, reconnue sur le plan mondial aurait dû inciter à une grande retenue » écrit le CLC.
Le CLC condamne par ailleurs ces provocations gratuites et sans fondement, de nature à fragiliser inutilement la cohésion nationale en cours de reconstitution, en démobilisant une partie des forces vives de la nation, car il n’y a aucune raison que la question du délai des prochaines élections devienne un sujet tabou, au risque de finir rendre suspecte cette réticence.
Le Comité Laïc de Coordination continue à croire que ces réactions épidermiques ne sont que des dérives regrettables et non des signaux avant-coureur d’une volonté délibérée et planifiée de faire dérailler le train électorale avant son démarrage.
» Il devient temps que la population soit rassurée que les institutions de la République et les forces politiques conjugueront tous ensemble leurs efforts pour que les prochaines élections ne s’ouvrent une fois de plus sur une nouvelle ère d’incertitude, d’opacité et de tentative de manipulation de la constitution. » ajoute le CLC.
Ainsi, le CLC pour sa part, se fait l’obligation de prévenir l’opinion tant Nationale qu’internationale qu’il ne tolérera pas que les difficultés du passé ne puissent servir de leçons pour l’avenir et que les sacrifices d’hier passent pour avoir été totalement vains et inutiles, car » On ne peut, en effet se permettre de cracher impunément sur la mémoire des victimes de l’alternance politique de 2015 à 2019″.