Le vice-ministre du Plan estime que cette opération administrative ne durera qu'un an avec 100 millions USD

A LAMUKA de Martin Fayulu Madidi, on ne veut pas entendre parler d'un quelconque recensement de la population avant les élections de 2023 et on s'en tient au strict respect de cette échéance constitutionnelle. Hier Prince Epenge, communicateur de cette plateforme est monté au créneau en tirant à boulets rouges sur l'UDPS, le parti présidentiel qui, depuis quelques jours, embouche la trompette du recensement général de toute la population avant toute élection.

Le communicateur de LAMUKA rejette cette option et assure que le peuple se mobilisera pour faire échec à l'UDPS sur sa cause du recensement général de la population, ce qui suppose le renvoi pur et simple de toute élection aux calendres grecques. Ce qu'on rejette à LAMUKA. "Comment imaginer une seule fois l'organisation d'un recensement général dans un pays où il n'y a pas l'autorité de l'Etat et où les frontières sont poreuses. L'insécurité bat le plein dans tout l'Est de la RDC ne donnant la possibilité à aucune organisation d'un recensement général de la population", s'est interrogé Epenge.

Ce qu'il faut c'est d'abord de rétablir l'autorité de l'Etat sur toute l'étendue du pays avant le recensement général de la population. Pour LAMUKA, c'est le gouvernement légitime qui devra procéder à l'organisation du recensement général de la population et non le Pouvoir de Félix Tshisekedi qui a usurpé la place de Martin Fayulu Madidi, élu Président de la République à la présidentielle du 30 décembre 2018 grâce à Joseph Kabila, le Président de la République à l'époque.

LAMUKA réserve, par conséquent, un non catégorique à toute opération de recensement général de la population avant le prochain cycle électoral qui ne doit pas dépasser décembre 2023.

100 MILLIONS USD POUR RECENSER LES CONGOLAIS

Hier toujours, le vice-ministre du Plan Freddy Nkita a soutenu que selon les estimations de son ministère, l'opération du recensement général de la population ne durerait que douze mois, donc un an avec un budget de 100 millions USD en tout et pour tout, contrairement à ce que certains pensent faussement.

Pourtant, en 2015, sous le régime de Joseph Kabila qui avait même créé l'ONIP " Office nationale de l'identification de la population " pour subordonner le recensement général aux élections, tous les experts en la matière s'étaient accordés pour un minimum de cinq ans pour l'organisation de tout recensement général de la population avec 500 millions USD.

Les chiffres du ministre du Plan sont en deçà de ce montant. Il faut bien que les estimations de la durée et du coût de l'opération administrative du recensement général de la population soient effectuées par des personnes qui ont une expertise avérée en la matière.

Dans tous les cas de figure, une telle opération n'est opportune qu'ne début de législature et non en son plein milieu, où il n'y a que près de trois ans qui nous séparent des élections du 30 décembre 2023. Rien ne le presse par ailleurs en matière légale. Il n'y a aucun texte qui impose le recensement général de la population avant les élections comme c'était le cas en 2015 où on allait inscrire cela dans la loi électorale.

Pour sa part, Jérôme Bonso qui est expert électoral et Président de la LINELIT, s'est aussi invité dans ce débat sur le recensement général de la population. Il n'en voit pas l'intérêt étant donné que les élections peuvent encore intervenir au 30 décembre 2023, sans aucune difficulté. Difficile donc de comprendre comment à l'UDPS de Félix Tshisekedi, on privilège de poser des entraves sur le chemin des élections en pariant sur le glissement de la mandature. Cela, le peuple congolais peut l'entendre de tout le monde notamment les transfuges du FCC à l'Union sacrée de la nation et non de l'UDPS, le parti d'Etienne Tshisekedi Wa Mulumba d'heureuse mémoire, qui en 2015 avait rejeté la loi électorale concoctée par le Pouvoirde Joseph Kabila qui subordonnait les élections au recensement de la population. 

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