La coalition LAMUKA a, dans une déclaration faite ce samedi 24 avril 2021, affirmé que l'ampleur des tueries récurrentes et en masse dans l'Est, des populations civiles Congolaises est la preuve de l'inefficacité des institutions "illégitimes".
Pour LAMUKA, cela révèle le degré d'infiltration d'une armée "incapable" de contrer le projet "funeste" de balkanisation de la République démocratique du Congo.
C'est face à cette situation que Martin Fayulu et Adolphe Muzito, deux membres du présidium de LAMUKA, font savoir qu'ils ont invité les Congolais de l'Est à l'Ouest, du nord au Sud en passant par le Centre, à une mobilisation tous azimuts afin de dresser le mur de la résistance contre toute forme d'asservissement, contre tous les génocidaires et contre les occupants de manière à mettre définitivement fin à ces massacres.
Cependant, LAMUKA dénonce la répression "sauvage" de sa manifestation, particulièrement à Kinshasa.
"Comment peut-on comprendre, en effet, que des Congolais sont massacrés dans la partie Est de notre pays, que d'autres Congolais se lèvent pour dénoncer ces massacres, mais que vous puissiez encore trouver d'autres Congolais qui refusent toute manifestation de solidarité et répriment violemment les manifestants ? Il n'y a pas meilleure preuve de complicité et de non-assistance à un peuple en danger", lit-on dans cette déclaration signée par Martin Fayulu et Adolphe Muzito.
Par ailleurs, LAMUKA dit oui à l'unité du Congo, à l'exhumation du rapport Mapping pour rendre justice aux Congolais, au départ des armées étrangères du pays, et à l'audit de l'armée.
Par contre, LAMUKA dit Non au génocide du peuple Congolais, à la balkanisation de la République démocratique du Congo et à l'instrumentalisation des tribus Congolaises.
Pour rappel, à Kinshasa la marche de LAMUKA a été réprimée par la Police. Martin Fayulu et Adolphe Muzito qui étaient parmi les manifestants, ont été contraints d'y mettre fin quelques minutes seulement après son début. Le bilan provisoire de la répression fait état de 4 militants grièvement blessés selon l'ECIDé de Martin Fayulu.
