Interrogé par la presse à l'issue de cette manifestation, l'ancien ministre des Relations avec le Parlement dénonce "une dictature qui s'est installée au pays" avec l'avènement de l'Union sacrée de la Nation initiée par le président Tshisekedi.
"Comment on peut empêcher les gens de marcher pour la solidarité à l'égard de leurs frères et sœurs ? Ce qui est encore grave, est que le pouvoir qui nous refuse de marcher aujourd'hui, ce sont les amis et frères avec qui nous avons été aux côtés du président Étienne Tshisekedi, où il nous disait qu'il faut donner aux Congolais la liberté de marcher (...) On a compris que le pouvoir de l'Union sacrée est concentré autour d'une personne, c'est-à-dire la dictature autour du président Félix Tshisekedi. C'est ce qu'on a vécu aujourd'hui", a déclaré Lisanga Bonganga.
Dans la foulée, Lisanga Bonganga affirme que l'actuelle dictature est plus que celle "vécue" à l'époque de Joseph Kabila.
"Nous voulons dire aux Congolais que nous sommes en face d'une dictature plus que même ce que nous avons vécu à l'époque au Rassemblement autour du président Tshisekedi. Maintenant c'est pire que ce qu'on a vécu avec Kabila", a-t-il dénoncé.
Cependant, cet ancien membre du gouvernement Tshibala estime que les populations de l'Est ont compris leur message de solidarité.
"Nos frères qui sont à l'Est, quelle attitude ils vont avoir aujourd'hui à l'égard de ce pouvoir ? Nous on a témoigné notre solidarité. Les Congolais, les frères et soeurs qui sont à l'Est ont compris notre solidarité. Ils ont vu comment on nous a opposé cette forte répression. Et malgré ça, nous avons bravé la répression et nous avons marché quand-même", a indiqué Lisanga Bonganga.
Pour rappel, 4 militants ont été grièvement blessés pendant la répression policière à Kinshasa selon le bilan provisoire donné par le secrétaire général de l'Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé) Martin Fayulu.
Jephté Kitsita