Le Présidium de LAMUKA, qui cite l'article 85 de la constitution, rappelle que l'état de siège proclamé en Ituri et au Nord-Kivu, est un "dispositif constitutionnel auquel l'on recourt lorsque des circonstances graves menacent, d'une manière immédiate l'indépendance ou l'intégrité nationale ou encore lorsqu'elles provoquent l'interruption du fonctionnement régulier des institutions".





Le Présidium de LAMUKA dénonce, à cet effet, "l'amateurisme avéré dans la gestion de l'État" et rappelle que les restrictions des libertés qui accompagnent l'état de siège sont un "acte grave en ce qu'il suspend l'État de droit dans la partie du territoire frappée par le dispositif".  


"Le Présidium soutient que si une partie de la République est en guerre, c'est toute la RDC qui est en guerre. Dès lors, il faut réellement trouver des solutions adéquates et pérennes au lieu de simples effets d'annonces", rapporte ce communiqué signé par Adolphe Muzito et Martin Fayulu, membres du Présidium de LAMUKA.


Et de poursuivre : "C'est pourquoi, le Présidium de LAMUKA se pose les questions ci-après : Qui menace l'intégrité de notre pays ? En d'autres termes, peut-on savoir qui agresse la République ou lui fait la guerre pour que nous puissions nous mobiliser tous contre cet ennemi ? En quoi l'état d'insécurité des provinces d'Ituri et du Nord-Kivu diffère-t-il de celui du Sud-Kivu et du Tanganyika ? Que sont devenues les armées étrangères dont la présence sur le territoire congolais a été dénoncée par la société civile et par les Nations-Unies ? Que sont devenus les seigneurs de guerre de l'Ituri que M. Félix Tshisekedi a libérés de la prison de N'djili et qu'il a rencontrés par la suite à Kinshasa ? Et quels sont les résultats de la mission qui leur avait été confiée ? Où se trouvent les éléments des FARDC qui avaient mis en déroute les armées rwandaises, ougandaises et le M23?".


Par ailleurs, le Présidium de LAMUKA dit espérer que l'état de siège n'est pas "une manœuvre politique pour museler les citoyens congolais et accueillir massivement les populations étrangères que l'on voudrait implanter dans la partie Est de notre pays". "Le Présidium soutient que le vrai problème réside dans l'illégalité des institutions et de leurs animateurs ainsi que dans la désorganisation et l'infiltration de l'armée nationale", conclut ledit communiqué.  


Le président de la République Félix Tshisekedi a proclamé  lundi dernier l'état de siège dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu. Ce mardi, il a nommé les gouvernements provinciaux militaires dans ces provinces pour venir à bout de l'insécurité dans ce coin du pays. L'état de siège va durer 30 jours. 

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