Les élections se planifient oui, mais elles ne doivent en aucun cas brouiller les attentes légitimes de la population. Le rétablissement de la paix dans l’Est du pays, l’amélioration du vécu quotidien des Congolais…, sont des priorités aujourd’hui, estiment Jean-Bertrand Ewanga, qui rassure sur les efforts consentis par le chef de l’Etat pour relever ces défis. « Quand ils voient déjà le glissement en 2023, nous au sein de l’USN, nous voyons d’abord les besoins pressants des populations… », réagit-il à la création par Sesanga et Fayulu du « front civique contre le glissement » des élections de 2023.

Le président national du Front citoyen pour la République (FCR) et cadre de l’USN a donné de la voix sur des questions d’actualité, notamment la création par le député national Delly Sesanga et du candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018, Martin Fayulu, d’un Front civique contre le glissement des élections en 2023.

Pour Jean-Bertrand Ewanga, rien n’est nouveau. C’est une question de perception face aux priorités sociales et sécuritaires du pays.

« Nous sommes en démocratie. Il faut reconnaître que M. Sesanga est un opérateur politique. Il a fait ses analyses et c’est son droit de pouvoir décider. Seulement, quand lui voit déjà le glissement, nous au sein de l’USN nous voyons d’abord les préoccupations immédiates des populations sur le terrain, chez lui à Luiza et partout ailleurs. Les efforts du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, pour rétablir la paix dans l’Est du pays, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri placées en état de siège et pour améliorer le vécu quotidien de la population, traduisent sa volonté à changer radicalement les choses… C’est le plus important », a fait savoir Jean-Bertrand Ewanga.

Selon lui, avec le processus en cours de désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), il n’y a pas lieu de tabler d’avance sur le glissement. « Je ne vois pas encore le glissement venir. Sauf les impondérables de dernières minutes. Nous, nous pensons que des efforts conjugués, il y a lieu que nous ayons les élections dans les délais parce que elles demeurent une priorité pour le chef de l’Etat », a-t-il souligné.

Pour rappel, en créant le « front civique contre le glissement » des élections de 2023, une création qui l’a rapproché de Martin Fayulu, Delly Sesanga a évoqué la convergence des vues entre forces politiques et sociales, pour une mobilisation afin d’obtenir un consensus sur les réformes électorales.

Ces réformes, explique-t-il, visent l’indépendance de la CENI, le respect du délai constitutionnel pour la tenue d’élections démocratiques, inclusives et libres en 2023.

A cet effet, l’élu de Luiza appelle au remaniement de la nouvelle loi électorale déjà promulguée par le président de la République.

Par ailleurs, au sujet de la « Congolité », Jean-Bertrand Ewanga a pris une posture de prudence. Déjà, estime-t-il, la proposition visant à verrouiller certaines fonctions de souveraineté devra entraîner la modification de certaines dispositions de la Constitution. « Devrons-nous le permettre pour le moment ? », s’est-il interrogé avant d’apprécier l’attention des initiateurs de cette proposition. Cependant, son appel à la prudence est clair : « Je crois que nous avons fait un effort avec cette Constitution qui existe depuis 15 ans. C’est avec cette Constitution que nous avons empêché M. Kabila de rempiler. Je pense sur la question, le contexte est autre. Il ne faut pas que les gens s’agitent. Les lois sont impersonnelles. Cette initiative telle qu’accueillie au sein de la population démontre que le peuple en a marre parce que maintes fois désabusé par des dirigeants à loyauté variable… La question est sensible, et nécessite que les élus tablent sur l’inclusion plutôt que l’exclusion. Nous sommes condamnés à vivre dans le multiculturalisme…».

Pitshou Mulumba



 

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