L’élu du Kasaï oriental reste dubitatif sur les acquis de l’indépendance et pense que seul un sursaut patriotique permettra au peuple congolais de dresser le front dans le concert des nations pour ne pas se présenter en victimes expiatoires. Plus qu’une interpellation !
« 61è anniversaire de notre indépendance pour dépendre encore de l’Europe et des USA ? Il nous faut changer des paradigmes afin de s’assumer comme une nation indépendante politiquement et financièrement. C’est possible d’y parvenir si nous levons cette option. Eux-mêmes l’ont fait à un moment donné chacun en ce qui le concerne, ils étaient presque dans la même situation que nous, ils se sont assumés et voilà où ils en sont. Joyeuse fête de soixante-et-un an de notre indépendance », interpelle celui que les Est-kasaïens appellent affectueusement Tshiobesha (Ndlr : Attaquant).
Fort de son expérience d’une décennie passée à la tête de la province du Kasaï oriental, Alphonse Ngoyi Kasanji s’apitoie du sort de ses frères et sœurs qui croupissent dans la misère la plus sordide actuellement à Mbuji-mayi et les invite à quitter le terrain de diabolisation et manipulation pour vivre le concret.
»Il faut avoir honte des pratiques mensongères et criminelles au moment où nous vivons le chaos chez-nous où la Brasimba a fermé ses portes privant ainsi de l’emploi à mes frères qui sont devenus des consommateurs attitrés de la boisson alcoolique indigène dite »Kabumua » à cause du coût exagéré de la bière devenue rare », s’est-il plaint.
Pour sa prétendue meilleure gestion de la province du Kasaï oriental de 2007 à 2018, Alphonse Ngoyi Kasanji a été récompensé. La population avait voté pour lui à la députation provinciale et nationale. En plus, les élus provinciaux l’ont élu sénateur aux élections générales de décembre 2018.