1. Le Comité Laïc de Coordination est profondément peiné de constater que le people congolais n’a pas tiré des leçons de l’expérience des élections passées.
2. Tout en déplorant les conclusions peu satisfaisantes des premières concertations des confessions religieuses sur la désignation du Président de la CENI, le CLC constate avec stupéfaction que cette insatisfaction ait pu aboutir à la profanation des églises et des objets du culte par des actes de vandalisme et des insultes les plus obscènes proférées à l’endroit de l’Archevêque métropolitain de Kinshasa, Son Eminence le Cardinal Fridolin Ambongo.
3. Ces comportements, indignes de notre people, sont intolérables et appellent enquêtes et sanctions des coupables. Le CLC les condamne de la manière la plus ferme et espère qu’ils ne se reproduiront plus jamais. Car, en démocratie, on ne peut contraindre quiconque à souscrire à un accord, à coup de menaces, d’intimidations ou d’injures. Il revient plutôt au people congolais d’aider l’équipe des confessions religieuses à sortir de l’impasse.
4. A ce propos, le CLC considère que la présidence de la CENI ne peut être l’otage de deux candidatures, malgré leurs pertinences intrinsèques. Aussi, préconise-t-il que les confessions religieuses reviennent à la table de négociation pour statuer sur d’autres candidatures. La RDC dispose, en effet, de bien d’autres experts de haut niveau en matière électorale. L’enjeu revient à choisir celui qui présenterait un maximum de garantie de probité morale, d’impartialité et d’indépendance à l’égard des forces politiques, toutes tendances confondues.
5. Le CLC rappelle également, avec insistance, qu’à l’heure actuelle, la cohésion nationale constitue le bien le plus précieux pour la Nation toute entière. Il est donc impérieux d’éviter d’attiser le feu de la division par des tensions de n’importe quelle nature. Car, au moment où des veillées d’armes s’organisent dans des états-majors politiques et tribaux, la Covid-19 poursuit de manière insidieuse ses ravages meurtriers, alors que les violences à l’Est demeurent persistantes et qu’un front social pointe à l’horizon, menaçant la quiétude générale.
6. En souvenir de Son Eminence le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya dont la mémoire est encore fraiche, le CLC invite fermement toutes les forces politiques et sociales de la République à se ressaisir. A défaut, le CLC sera en devoir de prendre ses responsabilités.
Fait à Kinshasa, le 2 août 2021.
POUR LE COMITE LAIC DE COORDINATION
Prof. Gertrude Ekombe Prof. Isidore Ndaywel Prof. Justin Okana
Julien Lukengu Franklin Mbokolo