Le temps semble s’arrêter en RDC. Pas de déclaration politique dans un camp politique ou dans l’autre sur le débat autour de la désignation des membres de la future Commission électorale nationale indépendante (CENI). Même le speaker de l’Assemblée nationale hésite à convoquer la fameuse plénière devant statuer sur le rapport de la commission paritaire mise en place après l’échec des pourparlers entre confessions religieuses. Silence radio qui pourrait cacher la tempête.

Le camp Tshisekedi se trouve devant un dilemme. Faut-il recourir à un passage en force en entérinant la candidature d’Alexis Kadima à la présidence de la Centrale électorale ou se plier à la demande de l’Opposition appelant à un consensus ? Les pro pouvoir sont à l’heure de choix. Ce choix qui, selon toute vraisemblance, sera un facteur déterminant pour la suite du cycle électoral avec comme point d’orgue l’organisation des élections en 2023.

Le monde politique rd-congolais tourne désormais au ralenti, mieux est suspendu à cette question d’intérêt général. Tout le monde observe et personne ne veut plus aborder la question…en attendant peut-être une nouvelle donne. Et celle-ci ne peut que provenir de l’Hémicycle. Le rapport de six confessions religieuses remis à Christopher Mboso tout comme le rapport de la commission paritaire, il ne reste qu’aux députés nationaux de se prononcer.

Christophe Mboso, qui a joué un rôle essentiel dans le divorce du mariage entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila semble prendre la mesure de l’épineuse question. Il est conscient des conséquences de telle ou telle option. Même si, vu le contexte politique actuel, il doit satisfaire son obédience politique qu’est l’Union sacrée, le premier des élus nationaux n’ignore pas ce que pourrait être l’issue de l’affaire au cas où.

Le Font commun pour le Congo (FCC/Kabila), la coalition LAMUKA tout comme l’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi n’ont pas envoyé les noms de leurs candidats à la CENI comme l’a exigé l’Assemblée nationale. La date butoire fixée par Christophe Mboso est déjà dépassée alors que toutes ces forces politiques s’en tiennent à un consensus. Ce qui constitue un blocage d’autant plus que l’entérinement de Kadima même si c’est fait, ne résoudra pas le problème dans son entierté dès lors qu’il faudra apporter aussi une réponse à la question de la désignation des membres de la plénière de cette Institution d’appui à la démocratie.

Ce « temps mort » observé, qu’on le veuille ou non, n’est que de nature à favoriser le glissement. Des spécialistes en questions électorales notent que par rapport à l’organisation des scrutins en 2023, la RDC accuse déjà un retard énorme. A l’heure du choix, il est également nécessaire que les politiques congolais tiennent compte du facteur temps qui ne semble jouer en leur faveur.

Rachidi Mabandu

 

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