Au quartier Yolo Nord, dans la commune de Kalamu, et à Limete des locataires comme des bailleurs ont réagi sur la proposition de loi relative aux baux et loyers proposée le 7 septembre au bureau de l'Assemblée nationale, par le député national Gaël Bussa.

"Nous ne pouvons que le soutenir dans cette démarche, tel qu'ici à Yolo, nous pouvons dormir et nous réveiller demain avec l'annonce du bailleur sur l'augmentation du loyer, sous prétexte que le taux de dollar a augmenté".

Ces locataires veulent que " cette loi soit non seulement débattue, mais aussi adoptée à l’Assemblée nationale afin de nous permettre, nous, la population de nous retrouver". Ils disent attendre un changement en rapport avec " la fixation de montant raisonnable ou encore le versement d'argent en franc Congolais".

D'autres par contre, pensent que "c'est bien de proposer une loi, mais avec le rythme de notre pays, adoptée ou pas, les réalités sur terrain vont demeurer les mêmes. Le comportement de nos bailleurs ne peuvent changer ni sur la fixation du loyer ou de la garantie, ou encore moins concernant le délai recommandé pour déloger le locataire. Il en est de même pour ce point relatif à la discrimination, il y aura toujours un bailleur qui ne voudra pas d'une personne de tribu luba dans sa maison, soit encore de celle pratiquant le métier d'avocat pour ses raisons personnelles".

Certains bailleurs pas d’accord.

"Je suis veuve et je ne vis que de cette maison, que j’ai hérité de mon mari. Si l'État congolais désire aujourd'hui imposer ses lois qui me priveront de mes droits dans ma propre parcelle, comment puis-je soutenir cette proposition de loi? " Et d’ajouter, "il y a beaucoup d'autres champs à résoudre en rapport avec le social de la population, en lieu et place de toucher à nos moyens de survie", a martelé une maman sur la 13 ème rue résidentielle.

Cette proposition du député national Gaël Bussa, élu de la province du Sud-Ubangi, comportent plusieurs innovations dont 15 articles modifiés et 15 autres ajoutés; notamment le caractère facultatif du dépôt de la garantie locative, la non-discrimination dans le choix du preneur, les mesures de sauvegarde des biens meubles du locataire condamné à déguerpir, l'obligation de garantir le locataire une jouissance paisible du bail, la possibilité de résilier le contrat de bail à durée indéterminée qu'après une période de deux ans, etc.

D'après Gaël Bussa, initier des propositions conformément au social de la population congolaise s'inscrit dans la vision du chef de l'État.
Sylvie Mbantshi
congo-press.com (MCP)

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