« Je suis devenu un prisonnier politique depuis près de quatre mois. Prisonnier, parce que je suis privé de liberté de mouvements à l’intérieur comme à l’extérieur du pays depuis le 9 mai 2021, date à laquelle je suis rentré au pays pour répondre à l’appel de la justice sur le dossier Bukanga Lonzo. Le procureur général près la Cour constitutionnelle a depuis lors instruit les services d’immigration et de sécurité nationale de ne plus m’autoriser à voyager et je n’en étais pas informé », a-t-il dénoncé.
L’homme à la cravate rouge s’interroge : « Pourquoi doit-on restreindre la liberté de mes mouvements ? Me soupçonne-t-on de vouloir fuir à l’extérieur du pays ? Pourquoi le ferai-je aujourd’hui alors que j’étais à l’étranger lorsque le premier réquisitoire a été adressé par le procureur général au Parlement pour solliciter l’autorisation des poursuites judiciaires à mon encontre ? ».
Pour lui, le fait d’être poursuivi par la justice ne suffit pas pour décider de la restriction de ses mouvements dans le pays et à l’étranger parce que n’ayant jamais été condamné.
« Je bénéficie de la présomption d’innocence. De ce fait, je devrais jouir totalement de ma liberté de circulation telle que garantie par la Constitution de la République et le règlement intérieur du Sénat, comme c’est le cas dans d’autres pays », a-t-il expliqué.
Matata souligne qu’il importe de promouvoir réellement l’Etat de droit et d’éviter de prisonniers politiques, car dans le fond, le développement en dépend inéluctablement.
Ouragan