A ce titre, la Sakima s’est donc engagée dans le cadre de ces négociations que le financement obtenu de Dither pour la société commune soit conforme aux lois et règlements de la RDC, introduire la société Rwandaise auprès des coopératives locales et des autres acteurs clés du marché des Mines.
De son côté, la société Dither devrait disposer d’un financement anticipé pour le début des opérations minières, établir une feuille de route pour la valeur ajoutée aux activités minières, y compris la mise en place de fonderies et d’autres infrastructures modernisées.
Que détient la Sakima
La Direction Générale, avec le personnel ont maintenu en état un patrimoine minier regroupant 46 Permis d’exploitation (+/- 1.000.000 ha) et répartis dans les provinces du Sud-Kivu, du Nord-Kivu et du Maniema. Ils sont localisés entre les latitudes 1° 00’ Sud et 3° 14’ Sud, et les longitudes 27° 11’ Est et 26° 5’ Est.
Les minerais contenus dans les périmètres de SAKIMA SA sont essentiellement la cassitérite (70 % d’étain), la colombo-tantalite (coltan, 17-40 % de tantale), le wolframite (54 % de tungstène), la monazite (terre rare) et l’or (95 % d’or pur). On y trouve également de l’argent, du cuivre, du plomb, de la tourmaline, du niobium, du diamant, etc.
Risque d’opacité
La société commune, qui sera créée, précise les signataires, devrait se conformer aux normes de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) et de la CIRGL (Conférence internationale sur la région des Grands Lacs) relatives au devoir de due diligence pour des chaînes d’approvisionnement responsable en minerais provenant de zones de conflit ou à haut risque.
Le paiement des impôts, taxe et cotisation applicable sera effectué par la partie Rwandaise. Alors que la Sakima va disponibiliser tous ses ressources naturelles pour exploitation.
Alors que la loi minière de la RDC prône la transparence, les deux partenaires se sont engagés à limiter la circulation des informations relatives au projet à toute autre tierce partie, sauf sur autorisation d’une autorité administrative ou judiciaire. Pourtant, le Rwanda est accusé par plusieurs ONG, dont l’ONU, de pillage des ressources naturelles de la RDC. Ce qui lui permettrait de booster son économie et présenter une bonne image à l’extérieur.
Ce protocole d’accord, qui apparaît comme étant une phase préparatoire devant conduire à la création d’une société commune, a une durée de 6 mois, soit il court jusqu’au mois de décembre 2021.
Congoactu