« Je suis venu en que Archevêque de Kinshasa pour échanger avec le Président Sassou par rapport aux questions socio-politiques telles que ça se passe (…) et je peux vous rassurer qu’il m’a donné son sage avis. J’espère que cet avis pourra nous aider dans le cadre de la recherche de la consolidation, la recherche du vivre ensemble, de la paix sociale… », a confié à la presse Fridolin Ambongo Besungu, au sortir de cette entrevue.
À lui d’ajouter, « (…) en tant que Cardinal de la sainte Église catholique, c’est aussi l’occasion pour moi d’échanger avec un Chef d’État sur la situation de l’église que ça soit du côté du Congo Kinshasa ou encore de ce côté (de Brazzaville). Tout cela fait partie de ma responsabilité. Nous venons d’échanger pour voir dans quelle mesure nous pouvons collaborer ensemble pour le bien de nos peuples ».
Réputé pour ses sorties médiatiques « incendiaires », le successeur du défunt Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya n’est pas allé par quatre chemins. Membre de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), l’Archevêque de Kinshasa s’est opposé farouchement à l’entérinement et investiture de Denis Kadima Kazadi comme président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
« Notre position est très claire. Notre avis est contre le choix celui qui a été entériné par l’Assemblée Nationale et confirmé par le Président de la République. (…) L’église catholique et l’église protestante qui constituent plus de 90% de la population de la République Démocratique du Congo, avons dit que ce n’est pas un bon choix », a-t-il ajouté.
Une sortie médiatique qui a enflammé la toile en République Démocratique du Congo. Bien que difficile à digérer pour le pro-Kadima, la CENCO et l’ECC (Église du Christ au Congo) sont restées depuis le début du processus contre la désignation de celui qui a remplacé Corneille Nangaa à la CENI, estimant que sa candidature est « truffée d’irrégularités ».
Josué Mfutila