Willy Bakonga avait été condamné fin avril à trois ans de prison pour « blanchiment d’argent » et « transfert illicite de capitaux vers l’étranger ». L’annonce de sa libération à peine sept mois plus tard avait soulevé un tollé à Kinshasa.
Dans une lettre datée du 26 novembre, la ministre de la Justice a signalé au procureur général auprès la Cour de Cassation que cette libération était intervenue à la suite d’une lettre du procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe au directeur de la prison de Makala, lettre dans laquelle étaient repris les noms de détenus bénéficiant de la grâce présidentielle collective promulguée en juillet dernier. Or, indique Mme Mutombo, Willy Bakonga ne pouvait pas y figurer, ayant été condamné par la Cour de Cassation et pas par la cour d’appel de Kinshasa-Gombe.
La ministre dénonce « un manquement grave » et « un excès de pouvoir » de la part du procureur de la cour d’appel, qu’elle souhaite voir sanctionné. Elle estime que les personnes condamnées par la Cour de Cassation qui figurent indûment sur la liste des grâciés doivent être ramenées à la prison de Makala.
APA