30 décembre 2018 – 30 Décembre 2021, cela va faire trois ans depuis que Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a été élu démocratiquement Président de la République Démocratique du Congo, au terme des scrutins historiques qui consacrent la première alternance démocratique pour la RDC.

Reportées à plusieurs reprises depuis 2016, ces élections ont donné, après leur tenue, un successeur à Joseph Kabila qui occupait le poste de Président de la RDC depuis 2001. On se souvient encore de la campagne électorale qui a été dominée par trois candidats: Emmanuel Ramazani Shadary, dauphin désigné de Joseph Kabila, Félix Tshisekedi, candidat de l’UDPS (parti cher à Étienne Tshisekedi wa Mulumba, qui est aussi son père biologique, ainsi que le candidat d’une autre partie de l’opposition politique, Martin Fayulu Madidi.

Avec un peu plus de 38 % des suffrages selon les résultats officiels, Félix Tshisekedi a devancé Martin Fayulu, qui a recueilli près de 35 %. Quant à Emmanuel Ramazani Shadary, candidat du parti du régime de l’époque, il est sorti troisième avec 23 %. Dès l’annonce des résultats, ceux-ci ont été contestés par la partie de Martin Fayulu, qui a même tenté de faire croire qu’’«Un accord» aurait été conclu entre Tshisekedi et Kabila pour attribuer au fils d’Etienne Tshisekedi le poste du Président de la République ! Des allégations qui ont été déboutées au niveau de la justice, faute de preuves.

Au nom de la coalition FCC – CACH, c’est la famille politique de Joseph Kabila (Front Commun pour le Congo), qui a eu plus des postes au sein du Gouvernement formé à l’issue de ces élections de décembre 2018, qui ont combiné présidentielle, législatives et provinciales. Les sénatoriales ont été organisées quelques semaines après.

La famille politique de Joseph Kabila va avoir aussi la main mise sur plusieurs provinces; Assemblées provinciales et Gouvernorats. C’est pourquoi Félix Tshisekedi sera traité de pantin, marionnette et autres mauvais qualificatifs par ses détracteurs parmi lesquels le candidat malheureux Martin Fayulu qui n’a jamais digéré sa défaite électorale.

En Décembre 2020, Félix Tshisekedi, en sa qualité de Président de la République, met fin à la coalition FCC-CASH et appelle les forces vives à intégrer l’Union Sacré pour la Nation, une nouvelle vision qu’il a initié pour diriger le pays. Une plateforme politique mise sur pied dans le seul intérêt du peuple congolais.

Avec la fin de la coalition FCC-CASH, Félix Tshisekedi a ainsi réussi à se débarrasser de l’emprise de son prédécesseur dont les manœuvres ne visaient que l’échec de son quinquennat. FATSHI a ainsi réussi à confondre ceux qui le qualifiaient de marionnette, voire de pantin.

Grâce à l’Union Sacrée de la Nation, une nouvelle Majorité s’est constituée à l’Assemblée Nationale comme au Sénat, deux institutions qui ont réussi à se débarrasser des bureaux dont les animateurs avaient été imposés par le FCC. Surtout que ces derniers ne se privaient pas de saper, par divers actes, l’autorité du nouveau Chef de l’Etat Félix Antoine tshisekedi Tshilombo.

C’était sans compter avec la patience de ce dernier qui a fini par prendre sa revanche sur Jeanine Mabunda et Alexis Thambwe Mwamba dont le règne respectif à l’Assemblée Nationale et au Sénat appartient au passé. A leur place, règnent désormais Christophe Mboso Kodia Mpwanga (à l’Assemblée Nationale à et Modeste Bahati Lukwebo (au Sénat).

Grâce à cette mutation réussie par l’USN au cours de l’année 2021, la cohésion règne désormais entre ces institutions et la Présidence de la République. Le plein pouvoir ainsi conquis par le successeur de Joseph Kabila se traduit aussi par une lutte contre la corruption avec le concours des cours et tribunaux et de l’Inspection Générale des Finances (IGF) qui ont réussi à mettre hors d’état de nuire plusieurs « kuluna » en cravate.

Outre la chute du Gouvernement Ilunga Ilunkamba de triste mémoire, des ministres, des mandataires d’entreprises publiques, voire même quelques personnalités influentes ont été écartés pour des manquements graves dans la gestion de la chose publique et remplacés par de nouvelles figures. Certains croupissent encore en prison.

Le plein pouvoir arraché par FATSHI au cours de l’année 2021 lui permet aussi de s’attaquer à l’insécurité qui sévit depuis plusieurs années à l’Est du pays. En témoigne, l’état de siège qu’il a décrété depuis le mois de mai 2021 dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri et qui se poursuit encore jusqu’à présent dans cette partie du pays.

Loin de se laisser distraire, FATSHI a également réussi à déjouer le piège du blocage que l’opposition, avec la complicité de certains hommes en soutane, voulaient entretenir dans la désignation de nouveaux animateurs de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Soucieux de voir les élections prévues en 2023 se tenir dans le délai constitutionnel, le Chef de l’Etat a placé le Parlement ainsi que les confessions religieuses devant leur responsabilité dans le choix de nouveaux animateurs de la CENI. Leur désignation est aujourd’hui chose faite.

Dans son récent discours sur l’état de la Nation, Fatshi a épinglé les avancées, mais aussi les quelques ratés qu’il a promis de corriger durant le reste de son quinquennat.


Par Carroll Madiya
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