Mbuji-Mayi, 22 déc. 2021 (ACP).- L’amélioration du social de la population est l’une des principales attentes exprimées par la coordinatrice provinciale de la Nouvelle société civile congolaise du Kasaï Oriental, Mme Rachel Kapinga, à l’annonce de l’arrivée imminente du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans la province du Kasaï Oriental.

Parmi les problèmes prioritaires, Mme Rachel Kapinga a cité, les difficultés liées à la carence en eau potable et en énergie électrique, ainsi que la relance des activités de la société Minière de Bakwanga (MIBA).

Pour la présidente de la NSCC, le redressement de cette entreprise du Portefeuille va mettre fin au phénomène « déplacement massif ou exode des populations vers d’autres cieux, laissant ainsi un gouffre dans un gouffre sans pareil, avec le départ de la main d’œuvre ».

Les membres de cette structure se sont réunis pour mettre ensemble, un mémorandum à remettre au Chef de l’Etat, l’objectif étant d’y aller en ordre et d’atteindre des bons résultats pouvant satisfaire des attentes dans divers secteurs de la vie.

Cette visite est une occasion, pour des regroupements sociopolitiques, de se mettre ensemble, selon des thématiques, pour mutualiser les énergies en vue de booster davantage les efforts et atteindre les résultats du développement de la province qui accuse d’énormes difficultés de fonctionnement.

L’adjoint au maire de Mbuji-Mayi, Gabriel Kasonga Mujanyi a annoncé mardi, au cours du conseil urbain de sécurité qu’il a présidé à l’hôtel de ville, que l’arrivée du Chef de l’Etat accompagné de son épouse, était annoncée pour cette semaine, et qu’il était question d’une mobilisation tous azimuts de la population pour un accueil réussi et total.

Il a demandé aux bourgmestres des 5 communes qui composent la ville à tout mettre en œuvre pour l’assainissement du milieu et la mobilisation de leurs administrés qui doivent offrir au Président de la République, un accueil délirant.

Selon ce dernier, plusieurs délégations présidentielles sont déjà à Mbuji-Mayi pour préparer l’arrivée du couple présidentiel.

Le gouverneur a.i du Kasaï-Oriental et le maire de Mbuji-Mayi séjournent, quant à eux, à Kinshasa pour recevoir des orientations précises sur certaines questions importantes liées à leur contrée.

Une visite solution, selon le président de la délégation syndicale de la MIBA

Le président de la délégation syndicale de la société Minière de Bakwanga (MIBA), Febatare Mohamed Ntumba a, au cours d’un entretien mercredi avec un journaliste de l’ACP, déclaré que la visite du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi au Kasaï Oriental, est une solution pour la relance effective de cette entreprise, dans la mesure où il va s’y imprégner personnellement, des conditions difficiles de travail.

Pour lui, cette relance suppose la dotation des moyens financiers, matériels et humains, le renforcement de la production au niveau de l’exploitation du diamant et de la capacité de la centrale hydroélectrique de Lubilanji et de Tshala pour la fourniture optimale de l’énergie électrique.

Febatare Mohamed Ntumba a plaidé également pour la sécurisation du périmètre minier (polygone) et résidentiel (postes et camps des travailleurs), ainsi que les espaces verts et de réjouissance, tout en mettant l’accent sur la contrainte de la Société Anhui-Congo pour l’investissement minier (SACIM), à payer les royalties dues à l’exploitation de la concession de la MIBA.

Il a également insisté sur le fait que cette partie de la concession utilisée par la SACIM, regorge des gisements kimberlitiques de diamant de qualité, tout en appelant les agents et travailleurs de cette société minière du Kasaï Oriental, à se mobiliser pour accueillir massivement le Chef de l’Etat.

Il sied de rappeler que les difficultés d’exploitation de la MIBA ont commencé dans les années 2008. Cette entreprise qui employait jadis plus de 5.000 employés, déversait mensuellement plus de 2 millions de dollars US sur le marché à chaque paie, ainsi que des vivres (farine de maïs, poissons etc.) Actuellement, la MIBA compte moins de 2.000 employés qui reçoivent mensuellement un forfait dont l’impact n’est pas ressenti sur le marché.

Plus de 600 têtes d’érosion menacent les quartiers résidentiels de Mbuji-Mayi

Des rapports des bourgmestres des 5 communes de la ville de Mbuji-Mayi, adressés à l’autorité urbaine, indiquent que plus de 600 têtes progressent dangereusement et menacent certains quartiers résidentiels, dans la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental.

Pendant cette saison de pluie, notent les rapports, plusieurs artères transformées en drains, ont été érodées.

Quelques ravins tels que Mbala wa Tshitolo, Hollandais et Tshiamba, s’élargissent malgré des tentatives de les stopper par l’Office de voirie et drainage (OVD) et des lents travaux de lutte antiérosive appuyés par le gouvernement de la République.

Au grand ravin dénommé « Tshimanga Kaputo », dans la commune de Dibindi, qui constitue un danger permanent pour l’avenue de l’Université reliant le grand marché central de Dibindi à l’Université de Mbuji-Mayi, les travaux de stabilisation ont été réalisés grâce au financement de FONER et ont consisté à la sauvegarde de l’avenue de l’Université et à l’enrochement et la végétation de ce site, en vue de stabiliser la structure.

Pour le directeur provincial de l’OVD Trésor Kashala, il faut des solutions exceptionnelles pour limiter les désastres, étant donné que la pluie constitue un vrai inspecteur des ouvrages dans la lutte antiérosive.

L’absence de construction des grandes conduites d’eau est à la base de cette détérioration avec des routes défoncées et menacée de coupure par des érosions, alors qu’elles sont bordées par des bâtisses touristiques, très fréquentées par des visiteurs de marque.

En attendant les travaux de la réhabilitation de la voirie urbaine, la population est appelée à stabiliser et à freiner les érosions à l’aide des sacs de sable et des bambous en vue de limiter les dégâts.

Le géologue Albert Kabongo déplore le lotissement des zones sinistrées à Mbuji-Mayi

Le géologue Albert Kabongo Tshinsangana, ancien chef de division études, recherches et développement de la société Minière de Bakwanga (MIBA), a déploré dans un entretien avec l’ACP, le lotissement des zones jadis déclarées non autorisées à l’urbanisation.

Il a soutenu que, c’est dans ces espaces que beaucoup de sinistrés ont été dénombrés au cours des pluies diluviennes enregistrées à Mbuji-Mayi.

Albert Kabongo a, à cet effet, précisé que parmi ces zones localisées sur la carte du plan d’aménagement de la ville de Mbuji-Mayi de 1978, il y a notamment la concession débaptisée Ngalula, le quartier compris entre l’hôtel Nkumbi Kumbi et la concession des frères franciscains dans la commune de la Muya.

Le géologue a cité aussi le quartier Nkonga dans la commune de la Muya, le quartier Bobo à Diulu aux alentours du ravin Mbala wa Tshitolo et le quartier Mintembela à la Kanshi où déjà des grandes maisons sont construites.

Concernant spécifiquement les érosions, Albert Kabongo a expliqué que la géologie de la ville de Mbuji-Mayi est constituée d’une succession de sable, sable argileux, argile sableuse, argile et substration constituée de la roche calcaire.

Pour lui, lorsque le drainage des eaux n’est pas assuré jusqu’à l’exutoire et à la rivière, des accumulations des eaux se créent dans des zones basses de la ville de sorte que leurs infiltrations vont favoriser le phénomène Karstique (corrosion du calcaire) et ces eaux de pluie chargées du gaz carbonique en contact avec ce calcaire provoque sa dissolution. D’où, des vides sont créés à l’intérieur du sous-sol qui, à la suite de la pesanteur, favorisent des effondrements ou des érosions. 

ACP

 

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