La question du sabotage des concerts des artistes congolais à l'étranger a été évoqué, ce jeudi 09 décembre 2021, au cours du briefing presse animé conjointement par Cathy Furaha et Patrick Muyaya, respectivement ministres de la Culture et arts, et de la Communication et médias, à Kinshasa, en République démocratique du Congo.

D'entrée de jeu, le porte-parole du gouvernement s'est dit étonné du refus de la production des artistes congolais à l'étranger par certains compatriotes de la diaspora qui, d'ailleurs, fêtent avec la même musique.


"Comment pouvez-vous refuser que vos compatriotes se produisent et vivrent de leur art finalement ? Mais lorsque vous fêtez, vous dansez avec. Je crois qu'il y a un problème de dialogue et d'échange. Dernièrement, lorsque j'étais à Paris, j'ai eu des discussions sur ce sujet avec des officiels mais aussi avec des communautés congolaises. Je pense qu'au niveau du gouvernement l'option a été levée pour que nous puissions prendre en main la question parce que nous considérons que nous perdons de l'espace et qu'aujourd'hui quoi qu'il en soit nous devons voir avec les pays dans lesquels nos artistes doivent se produire. Qu'est-ce-qui peut être fait ? Parce qu'il faut utiliser la puissance publique pour être à mesure que nos artistes se produisent", a déclaré le ministre Muyaya.

Pour lui, il n'y a plus de motivations politiques pour lesquelles les artistes congolais ne doivent pas se produire à l'étranger.

"De toute façon, nos artistes ne pouvaient pas se produire parce qu'il y avait des motivations d'ordre politique. Aujourd'hui, c'est le président de la République, Félix Tshisekedi, qui est au pouvoir. Il a vécu là-bas. Donc, aujourd'hui, il n'y a plus de motivations qui puissent véritablement se justifier", a-t-il dit.

Et de renchérir : "Mais comme il s'agit des compatriotes qui ont sûrement, à travers le refus de production de certains compatriotes, veulent passer un message. Nous sommes un gouvernement qui est à l'écoute. Nous trouverons y compris des mécanismes de dialogue avec ceux-là mais aussi avec des autorités particulièrement belges et françaises, pour qu'on voye dans quelle mesure on déverrouille pour que l'année prochaine qui va arriver que nos artistes aient la possibilité de s'exprimer comme s'expriment les artistes ouest-africains, nigérians et les autres".


Pour sa part, la ministre de la Culture et arts a dévoilé son Plan B pour permettre aux artistes congolais de prester à l'étranger.

"Aujourd'hui, il y a la question des concerts qui ont raté sur l'espace européen précisément l'espace Schengen où nos artistes musiciens se sont vus être rejetés parce qu'ils ne pouvaient pas organiser leurs concerts là-bas. Et nous sommes en train d'organiser le Plan B par rapport à ce souci que nous avons rencontré. Nous sommes en train de voir dans quelle mesure, ça sera avec l'accompagnement de mon collègue des médias, comment nous pouvons organiser des concerts en live ici sur place et qui vont être diffusés dans le monde. Donc, c'est possible", a déclaré Cathy Furaha.

Pour rappel, les artistes congolais ont du mal à livrer des concerts à l'étranger, notamment en France et en Belgique depuis des décennies. À la base le refus de certains congolais de la diaspora de voir ces artistes prester sur l'espace Schengen pour des raisons politiques. Le dernier concert livré par un artiste congolais en France, par exemple, date de 2020. Il s'agit du concert de Fally Ipupa à Bercy qui a été émaillé des manifestations publiques ayant occasionné des dégâts matériels importants.

Prince Mayiro

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