C’est le gouverneur ad intérim de cette province, Afani Idrissa, qui l’a annoncé dans un communiqué de presse rendu public ce jeudi 9 décembre 2021. La maladie se manifeste par des fortes fièvres qui
peuvent amener à une anémie et des éruptions cutanées.
Au regard des résultats des échantillons renvoyés par l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) qui confirme la maladie, l’autorité provinciale a déclaré officiellement l’épidémie de «Monkey
Pox » dans cette province de la RDC et demandé à la population de respecter les mesures de prévention mises en place par les autorités provinciales.
Depuis son apparition, l’épidémie a déjà causé 24 décès dans la zone de santé de « Kunda ». 191 malades sont sous traitement médical et pris en charge par les services du ministère de la Santé.
« La Zone de Santé de Kunda, dans le territoire de Kibomba, a déjà notifié 191 cas dont 21 décès dus au Monkey Pox. Au cours de la 40ème semaine, les échantillons prélevés dans les aires de santé de Wenga,
Uthu et Weta ont été envoyés à l’INRB pour des analyses dont les résultats viennent de confirmer l’épidémie », note le communiqué.
Pour arriver à l’éradiquer sur le sol de la province, le gouverneur ad intérim en appelle à l’appui du gouvernement central et des partenaires techniques du ministère de la Santé.
Il sied de noter que le gouvernement approvisionne la zone touchée en médicaments et organise la sensibilisation des populations locales sur les définitions des cas et sur les mesures à prendre pour éviter
de contracter la maladie. Avant d’avoir la confirmation de cette maladie de part de l’INRB, les autorités sanitaires avait interdit la consommation de la viande de singe et de toute autre viande d’animaux
retrouvés morts.
D’après plusieurs sources, le « Monkeypox » a été découvert en 1958 lorsque des épidémies d’une maladie semblable à la variole se sont produites chez des singes macaques mangeurs de crabes gardés pour la recherche. La variole du singe vient de macaques crabiers gardés pour la recherche en Afrique centrale et occidentale et tue 1% des personnes infectées. Les macaques sont des espèces robustes de singes (primates) dont les bras et les jambes ont à peu près la même longueur.
Certains chercheurs pensent que le virus se transmet des animaux aux humains lorsque le primate mord ou gratte une personne. Il peut également se propager de personne à personne par des gouttelettes respiratoires dans l’air, de la même manière que les humains se transmettent le COVID-19 les uns aux autres.
Les symptômes apparaissent généralement dans les cinq et 21 jours suivant l’infection. Ceux-ci incluent de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, des ganglions lymphatiques enflés, des frissons et de la fatigue.
Rappelons, par ailleurs, que le Maniema est déjà frappé par l’épidémie de rougeole. Celle-ci a été déclarée officiellement par le gouvernement, il y a près d’un mois.
Depuis son apparition, près de 20 décès ont déjà été enregistrés et plus de 400 cas recensés dans la zone de santé touchée.
Perside Diawaku/Le Phare