Mise en liberté de Vital Kamerhe : " un scandale judiciaire "
Interrogé sur la mise en liberté provisoire accordée à l’ex directeur du cabinet du président Félix Tshisekedi Vital Kamerhe, maître Georges Kapiamba lâche "c’est un scandale judiciaire".
‘’Nous considérons le dossier de Vital Kamerhe comme un scandale judiciaire, car au début de l’affaire au niveau du parquet général de Matete, Monsieur Thierry Taeymans, alors directeur général de la Rawbank, a dû payer 35 millions de dollars américains au niveau du parquet pour bénéficier d’une liberté provisoire. Mais, imaginez vous qu’au niveau de la Cour de cassation la caution exigée à Vital Kamerhe n’est que de 500 000 milles dollars américains", a-t-il déploré.
Caution, plus ou moins égale au montant détourné
À en croire Maître Georges Kapiamba, pour bénéficier de la liberté provisoire, un prévenu doit payer une caution plus ou moins égale au montant détourné pour que le trésor public ne soit pas perdant en cas de fuite.
‘’Quelqu’un qui est poursuivi pour un dossier de plus de 50 millions de dollars américains , on devrait exiger qu’il paye au moins 50 millions avant de bénéficier d’une liberté provisoire. Au moins comme ça, le trésor public se serait rassuré de recouvrer son argent en cas de fuite du prévenu. C’est comme ça que ça se fait partout au monde. Que vaut 500 000 dollars par rapport à la somme qui a été détournée?’’ , s’est-il demandé, avant d’ajouter,
‘’d’ailleurs la somme qui a été décaissée au niveau du trésor public c’était 62 millions de dollars américains. Ces informations proviennent de la Banque Centrale du Congo. Nous, nous plaidons pour qu’un jour l’ancien Gouverneur de la Banque Centrale du Congo puisse passer à la barre’’.
Le coordonnateur Georges Kapiamba a, par ailleurs, indiqué, la Cour de cassation a agi différemment à l’égard de Vital Kamerhe. Pourtant , elle est réputée pour ses rejets des demandes de liberté provisoire.
‘’Nous connaissons que la Cour de cassation a souvent l’habitude de refuser les demandes des libertés provisoires qui lui sont adressées. Par exemple, nous avons le cas de l’ancien ministre provincial Doli Makambo qui s’est vu refuser, plus de trois fois, sa demande de liberté provisoire. Donc nous savons qu’à la Cour de cassation on n’accorde pas facilement la liberté provisoire’’ , a-t-il conclu.
La Rédaction
congo-press.com (MCP)