“Les mauvaises pratiques reviennent à l’ANR”, s’indigne le défenseur de droits humains, Jean Claude Katende sur Facebook.

Le président de l’Association africaine pour la défense de droits de l’homme (ASADHO), se dit choqué de voir l’Agence nationale de renseignements (ANR) sous l’ère Tshisekedi, recourir aux vieilles méthodes tant décriées sous Joseph Kabila. “L’avènement du président Tshisekedi au pouvoir et les premières mesures prises pour humaniser l’Agence nationale de renseignements avaient suscité beaucoup d’espoirs pour tous les Congolais, surtout la communauté des défenseurs des droits humains. Sous le président Joseph Kabila, l’ANR a été un véritable outil de répression de toute personne qui s’opposait au régime en place. Les agents de l’ANR enlevaient qui ils voulaient, ils les gardaient au secret autant de temps que cela leur plaisait. 

Il y a eu des personnes qui ont été gardées au cachot de l’ANR pendant plusieurs années sans que les membres de leurs familles ne soient informés et sans accès à un avocat. Tout ceci en violation de la Constitution et des lois de la République. Plusieurs Congolais ont été victimes de la répression systématique de la part de l’ANR et certains en gardent encore des séquelles graves. 

Avec la prise de pouvoir par le président Tshisekedi, nous avions tous pensé que les choses allaient changer fondamentalement. Les mesures prises pour humaniser cette agence ont été saluées et encouragées”, rouspète Jean-Claude Katende.


Le ddéfenseurs droits de l’homme en appelle à l’intervention personnelle du chef de l’État, Félix Tshisekedi pour recadrer ce service.

“Nous en appelons directement au président Tshisekedi lui-même, car l’ANR dépend de lui. Qu’il lui plaise de prendre des mesures pour que les Congolais arrêtés par l’ANR jouissent de leurs droits constitutionnels notamment d’informer les membres de leurs familles sur leur statut et les lieux où ils sont détenus. Sans oublier le droit de recevoir de la visite et d’avoir accès aux services des avocats. Nous ne sommes pas contre l’interpellation de telle ou telle personne. Nous sommes contre la violation des droits des citoyens dont l’ANR se rend coupable depuis un certain temps. Ces mauvaises pratiques de l’ANR nous inquiètent au plus haut point, surtout que nous nous approchons des élections générales. Depuis plusieurs années, particulièrement de 2015 à 2018, les Congolais se sont battus, et d’autres ont été tués pour que les choses changent dans le sens du respect des droits humains et de la démocratie. Leur sacrifice ne devrait pas être vain. Aucun Congolais ne peut comprendre le silence du président Tshisekedi face à ces mauvaises pratiques. C’est par le travail des hommes et femmes courageux que la démocratie se construit”, a-t-il ajouté.


Quelques jours après son accession à la magistrature suprême, Félix Tshisekedi avait fait de la suppression des amigos de l’ANR son cheval de bataille. Aujourd’hui, dénonce la Lucha, les pratiques décriées hier, sont revenues au galop.

OURAGAN

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