La communication quelque peu provocatrice de l’Inspecteur Général des Finances, Jules Alingete, a forcé les personnalités qui font l’objet de ses enquêtes à adapter leur ton. Depuis un temps, on assiste à des attaques entre des médias qui prennent publiquement position pour tel ou tel autre camp. C’est la guerre ouverte entre les anti et pro patron de l’Inspection Générale des Finances (IGF).
Le « gendarme des finances publiques congolaises » ne badine pas lorsqu’il faut communiquer sur les résultats de son travail dans la lutte contre la corruption et les détournements. Il n’hésite pas à employer des qualificatifs qui font mal notamment corrompus, voleurs, détourneurs, prédateurs… pour décrire les gestionnaires des finances publiques suspectés de détournement.
Ces derniers le prennent souvent mal, à tort ou à raison, et réagissent par la presse interposée.
Dans sa stratégie, Jules Alingete estime que la population congolaise a le droit de connaître la manière dont les personnes qu’elle a mandatées gèrent ou ont géré les fonds publics.
Qui des principes journalistiques ?
Embarqués dans cette lutte contre la corruption et les détournements, certains médias et journalistes semblent en faire trop.
En effet, des journalistes s’en prennent avec véhémence aux personnalités accusées de détournement par l’IGF, parfois sur base de simples soupçons, en attendant la publication de ses rapports.
En face, d’autres médias et journalistes se font avocats des personnes attaquées et recourent eux aussi à l’artillerie lourde.
Par conséquent, les deux camps ont entraîné les médias congolais dans une sorte de guerre médiatique qui malheureusement, tend à prendre une tournure inquiétante, tellement certains acteurs bafouent les principes journalistiques.
Ainsi, force est de constater que des hommes de médias pro ou anti Jules Alingete escaladent de temps en temps les murs séparant la présomption d’innocence de la culpabilité, les accusations de la condamnation judiciaire, la vie publique de la vie privée et même la vérité du mensonge.
Des sujets parfois terre à terre
Le dernier épisode en date de ce combat médiatique sans arbitre s’est déroulé sur le terrain des récompenses décernées ou non à Jules Alingete pour son travail à la tête de l’IGF.
Les hostilités ont été ouvertes par des journalistes affiliés à ses détracteurs qui, parlant des médailles de mérite civique décernées par le CNDH au Prof Luzolo Bambi et Augustin Mwendambali pour leur travail entant que flics financiers, ont prétendu que le numéro un de l’Inspection Générale des Finances ne détiendrait pas une telle récompense.
Quelques instants plus tard, l’armée numérique pro Jules Alingete a innondé les réseaux sociaux d’anciennes vidéos de la décoration d’ « Alligator » et de son inscription dans l’ordre national des Héros nationaux Kabila-Lumumba par le Chancelier des Ordres nationaux, le 03 juillet 2021.
A très bientôt pour une nouvelle bataille de la guerre entre les journalistes défenseurs de « l’officier supérieur des finances » de la République Démocratique du Congo et les défenseurs des personnalités visées par ses enquêtes.
RD44