La voix des sans voix (VSV) a dénombré plus de vingt blessés dont trois grièvement touchés par balles réelles tirées à bout portant par les policiers lors de la répression des militants de Lamuka.

Le bilan a été présenté par cette organisation de défense des droits de l’homme vendredi 29 avril, au cours d’un point de presse tenu à Kinshasa. Elle a fermement condamné la répression brutale et sanglante des militants de la plateforme de l’opposition politique Lamuka en général et ceux du parti politique de l’opposition Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDé) en particulier, par certains éléments de la Police nationale congolaise (PNC) alors qu’ils se dirigeaient à l’Assemblée nationale pour y organiser un sit-in.

Cette répression a été suivie des actes de saccage, de vandalisme, de destruction méchante, pillage des biens… perpétrés au siège de l’ECIDé, a-t-elle ajouté.

Pour cette organisation citoyenne, la répression de la manifestation du 22 avril 2022 a violé le droit à la liberté de manifester garanti par la Constitution et les instruments juridiques régionaux et internationaux des droits de l’homme auxquels la RDC a librement souscrit.

Par ailleurs, elle dénonce la violation du droit à la sécurité et au respect de l’intégrité physique garanti à toute personne humaine ainsi que les traitements cruels, inhumains ou dégradants infligés à certains manifestants par des policiers. Elle rappelle aux autorités congolaises et aux responsables des services de sécurité que le respect de la liberté de manifester fait partie des socles d’une démocratie qui fonctionne normalement et aucun prétexte ne peut justifier une répression brutale, sanglante et disproportionnée.

Toutefois, elle sollicite l’intervention personnelle du président de la République pour mettre fin aux répressions brutales des manifestants à Kinshasa et en provinces. Les responsables des services de sécurité ainsi que les gouverneurs des provinces devraient, en principe, travailler dans le strict respect des droits humains en vue de donner une autre image, celle positive du pays en matière de respect des droits humains après l’alternance politique que d’aucuns avaient salué après les élections de 2018.

Cependant, cette organisation de défense de droits de l’homme appelle les autorités congolaises à diligenter une enquête impartiale et indépendante en vue d’identifier les auteurs et les commanditaires de cette répression policière afin qu’ils répondent de leurs actes conformément à la loi; de prendre en charge les soins médicaux de toutes les victimes particulièrement les blessés par balles réelles; d’indemniser toutes les victimes et le parti politique de l’opposition ECIDé pour tous les préjudices subis ; de respecter et faire respecter le droit de manifester garanti par la Constitution de la RDC et les instruments nationaux, régionaux et internationaux des droits humains.

Roger AMANI

 

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