Par Stella Ungaro

Redevabilité oblige, le Gouverneur Militaire de de l'Ituri était face aux hommes et femmes des médias pour faire le point de la situation sécuritaire de l'État de siège en Ituri mardi 17 mai 2022, journée dédiée au soldat congolais, au cours d'un point de presse conjoint avec le Ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya. Plusieurs questions ont été abordés pour permettre à l'opinion tant nationale qu'internationale de comprendre les différents enjeux actuels de l'État de siège en Ituri.





Pour le Lieutenant général Luboya N'Kashama, l'objectif de l'État de siège s'articule autour de 3 phases. A savoir : 
1. sécuriser la ville de bunia, ouvrir les grands axes, récupérer les agglomérations et s'installer. Permettre à ce qu'il y ait accès sur la route nationale n°1. Une mission réussie 
2. Chasser, éloigner, tous ces groupes armés de leurs centre d'intérêts. "Nous avons repris ces localités, ces agglomérations, nous avons ouvert les grands axes en l'occurrence la RN27 et la RN4. Mais la deuxième phase, c'est là que nous sommes, ça consiste maintenant à chasser, éloigner tous ces groupes armés de leur centre d'intérêt et de les poursuivre en profondeur. Quand vous chassez ces hommes en profondeur, ils sont en errance, ils ne sont plus dans leur centre d'intérêt, ils vont maintenant commencer à tuer pour lancer un message parce qu'ils savent qu'ils n'ont plus le profil auquel ils ont été habitués pendant plus de 20 ans", a déclaré le Lieutenant-Général Johnny Luboya N'kashama.





Par ailleurs, le gouverneur militaire de l'Ituri appelle les FARDC et la population à la résilience, mais surtout à l'unité pour combattre les forces négatives.

"Dans cette phase, nous demandons de la résilience non seulement à nos militaires, mais aussi à notre population...Nous demandons aussi l'Union, l'unité, parce que quand on tue, souvent il y a des divisions (...)
Nous devons être ensemble pour nous battre contre ces terroristes et contre ces congolais qui ne veulent pas comprendre", a-t-il déclaré.
3. Développer les infrastructures.

En dépit des atrocités et massacres que commettent les groupes armés contre la population innocente de la province de l'Ituri, le gouvernement congolais continue à ne ménager aucun effort pour pousser l'ennemi dans son dernier retranchement en ramenant la paix dans cette partie du pays.

S'agissant du tweet du Docteur Mukwege sur l'échec de l'État de siège, après avoir estimé fort le mot"Échec" le gouverneur militaire de l'ituri a répondu : «Nous faisons savoir à notre docteur qu'il n'a pas une autre armée en dehors de celle-ci. Nous les militaires nous l'aimons; nous les militaires nous l'admirons; nous les militaires nous lui demandons aussi de ns accompagner» 

Porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya a pour sa part, rassuré de la détermination de Kinshasa à combattre l'ennemi et à ramener la paix dans la province de l'Ituri.

"Nous avons été affectés particulièrement par les massacres que continuent de subir nos compatriotes innocents de la part de ces groupes barbares mais cela n'ébranle en rien notre détermination comme gouvernement à ramener la paix à tout prix dans cette partie du territoire national", a-t-il déclaré.

Cependant, au sujet du dialogue avec les différents groupes armés après les discussions de Nairobi, le porte parole du gouvernement a fait prévaloir les propos du Chef de l'état tendant la main aux différents groupes armés, les exhortant à cesser leurs activités et à regarder la voie tracée par le Chef de l'État.
Toutefois, Patrick Muyaya a fait remarquer que la problématique des groupes armés est une problématique antérieure à l'arrivée du Président de la République à . "Ça fait partie d'un héritage que nous assumons du fait de la continuité de l'État. Que ce soit en ce qui concerne l'État de siège, que ce soit pour les consultations en cours ou d'autres mesures, l'objectif que nous recherchons, c'est la paix. Parce que 61 ans après l'indépendance, on ne peut pas continuer à nous entretuer alors que l'Afrique, le monde attend de nous des réponses ".

Il est revenu sur le récent conclave à Nairobi entre les 5 chefs d'États qui ont convenu de deux processus, notamment le processus politique co-piloté par le président de la République et le président Kenyan qui permet d'ouvrir cet espace des consultations avec les différents groupes armés."Ici, il n'est pas question comme j'ai entendu dire, de négocier quoi que ce soit, il n'y a pas de négociations. Il y a des consultations qui se font parce que ce des compatriotes qu'il faut écouter. Ensuite, voir comment on les verse. L'avenir qui les attend c'est le processus de Désarmement Demobilisation Reinsertion Sociale et Communautaire. Ce n'est plus comme c'était par le passé ou lorsque vous êtes dans les groupes armés, on vous intègre dans l'armée nationale. Ici, c'est un processus qui vous permet de vous réinsérer dans la vie civile."

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