L’ancien ministre de Développement rural est monté au créneau. Face à l’agression rwando-ougandaise contre la RDC aggravée par la chute entre les mains des armées ennemies de la cité de Bunagana, Justin Bitakwira invite le chef de l’État à s’appuyer sur l’armée congolaise et le peuple.

Très affecté d’apprendre que les armées rwandaise et ougandaise ont attaqué Bunagana en violation des accords qui les lient à la République démocratique du Congo, le notable du Sud-Kivu demande au président Félix Tshisekedi de faire appel à certains officiers généraux issus de la résistance, cas des anciens Maï-maï.


« Nous interpellons le président de la République et le gouvernement de faire appel à tous ces officiers supérieurs issus de la résistance qui sont éparpillés à travers la République, de les consolider et de leur demander de rejoindre le front de l’Est et de détecter tous les infiltrés qui sont complices avec notre ennemi », a-t-il lancé dans un audio largement partagé sur les réseaux sociaux.

L’ennemi, c’est le Rwanda. Même si vous lui donnez le ciel et la terre, il ne nous laissera jamais tranquille. Élu député à Uvira en 2006-2011, Bitakwira persiste et signe. La RDC doit prendre cette situation très au sérieux en considérant désormais le Rwanda dans sa nature du plus grand ennemi du Congo. « Disons-le en terme clair que le Rwanda ne se comporte plus en voisin, mais en ennemi. Il ne faut pas nous voiler la face. Même si vous leur donnez le ciel, même si vous lui donnez la terre, le Rwanda ne nous laissera jamais tranquille. Sauf si nous sommes naïfs, sauf si nous sommes complices de cette ignominie qui a tant fait du mal », a tranché le leader de l’ARCN.

Bitakwira Bihona-Hayi convient que l’histoire vient de se répéter après plusieurs décennies depuis que certains voisins, particulièrement le Rwanda, se sont décidés « d’humilier le Congo, d’exterminer les Congolais et d’occuper ce grand et merveilleux pays ». Il rappelle que le Rwanda ne compte pas plus de 14 millions d’habitants et que la RDC avec ses cent millions d’habitants, est capable de relever le défi sécuritaire de l’Est. « Trop c’est trop. Levons-nous, comme un seul homme. Levons-nous comme Charles De Gaulles qui avait constitué ce qu’on appelle le Conseil national de la résistance », a-t-il encore mobilisé.

Ni majorité, ni opposition, la mobilisation concerne tous les Congolais


Justin Bitakwira estime que le moment est venu où majorité, opposition, société civile, Églises, pêcheurs, agriculteurs, universitaires, étudiants, professeurs, élèves et écoliers, à l’unisson, doivent défendre la République. « Les nouvelles qui nous parviennent du front sont très mauvaises et interpellent chacun de nous. Ici, ce n’est pas une question du seul président de la République. C’est une question de cent et plus des millions des Congolais. Nous devons nous lever pour défendre la mere-patrie », a-t-il alerté. Pour défendre la République, Bitakwira pense que le temps a sonné pour mettre fin à ces violences récurrentes et répétées. Lex-president du groupe parlementaire UNC à l’Assemblée nationale ne s’explique pas par exemple qu’un seul voisin (le Rwanda) se prenne pour le dieu de la terre et se permette de morceler, balkaniser la RDC, exterminer son peuple.

Bitakwira Bihona-Hayi appelle à la résistance nationale, à la prise de conscience nationale de la part de chacune et de chacun des Congolais, partout où il se trouve sur le sol congolais ou dans la diaspora dispersée à travers le monde. « C’est aujourd’hui ou jamais. Que tous les complices soient mis à l’écart, ceux qui trahissent la patrie », hurle Bitakwira.

Il livre dans cette même communication une importante information selon laquelle « les Forces armées attendaient secours. Malheureusement ce secours, au lieu de rejoindre Bunagana, « le ravitaillement et les renforts dirigés par des complices, ont plutôt pris la route de Butembo », s’est-il indigné, avant de rappeler le principe selon lequel, « toute armée qui a le soutien de son peuple n’a jamais été vaincue ».

D’où son interpellation : « Un ennemi, on l’appelle ennemi, un ami, on l’appelle ami. Et nous devons distinguer les vrais ennemis des faux et les vrais amis des faux », fin de citation. Encore une fois, le notable d’Uvira demande à Félix Tshisekedi de compter sur nos Forces armées et sur le peuple congolais et nous gagnerons la guerre, a-t-il conclu sur un ton d’espoir.

Landry Amisi
Ouragan FM

 

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