Le procès 100 jours, mettant en cause Vital Kamerhe, Samih Jammal et Jeannot Muhima a repris ce jeudi 2 juin à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe. Après que les parties ont présenté et débattu leurs motifs à l’audience du jour, la Cour a pris l’affaire en délibéré et fixé son prononcé le 16 juin prochain soit dans 14 jours.

Au cours de cette audience où toute l’affaire a été vidée, les avocats de Vital Kamerhe ont entre autres soutenu « qu’aucune preuve n’a été apportée pour prouver que leur client aurait perçu les fonds détournés ». Pour eux, cette absence de preuves fait tomber l’accusation de blanchiment.


Bien plus, la partie Vital Kamerhe soutient aussi que son client n’était pas encore Directeur de cabinet du Chef de l’Etat au moment de l’attribution du marché de construction des maisons préfabriquées à la société Samibo. Pour eux, la seule personne qui pouvait être corrompue était le ministre du Développement rural.

Dans le même ordre d’idée, les avocats de Vital Kamerhe ont soutenu l’absence d’accord entre leur client et Samih Jammal pour qu’il y ait corruption dans leurs chefs.

Au regard de tous ces faits évoqués, la partie de Vital Kamerhe dit s’attendre à son acquittement ainsi qu’à sa réhabilitation.

« Tout autant des faiblesses qui démontrent aux yeux des hommes du droit que le président de l’UNC et ancien directeur de cabinet du chef de l’Etat est innocent. La base de son parti et beaucoup de compatriotes attendent ardemment l’acquittement et la réhabilitation de ce digne fils du Congo qui a toujours travaillé pour son pays et le bien-être de ses compatriotes », souligne un proche du président de l’UNC.

Pour rappel, Vital Kamerhe et ses co-prévenus sont poursuivis pour détournement des deniers publics, des fonds destinés au programme 100 jours initié par le Président Félix Tshisekedi au début de son quinquennat. Accusations que Kamerhe a toujours contestées et que « la justice n’a jamais pu démontrer ».

Les avocats de Vital Kamerhe ont présenté 15 griefs contre le jugement condamnant leur client et ont soutenu qu’aucune preuve n’ayant été apporté pour prouver que ce dernier aurait détourné les fonds publics, ce qui est incompréhensible, l’ancien Dircab du chef de l’État ne faisant pas partie de la chaîne des dépenses, ni n’ayant perçu des fonds destinés aux maisons préfabriquées.

L’administrateur gérant de la société SAMIBO monsieur Sammy JAMMAL a reconnu avoir perçu la totalité des fonds et implanté totalement ou partiellement les maisons, respectivement au camp Tshatshi et à Mbuji-Mayi. Les autres containers contenant les matériaux, le reste des maisons sont restés bloqués dans les différents ports notamment de Dar-es-salam, Lobito, Istanbul et Matadi faute du non accomplissement par l’État de ses obligations contractuelles.

Quant à l’infraction de blanchiment qui ne concernait pas l’ancien Dircab, elle a été balayée du revers de la main par les avocats de Jammal.

Dans sa prise de parole durant son premier procès, il avait souligné que ce procès était contre le Président de la République et non sa personne. Alors que rien n’avait été fait pour mettre en exergue les réalisations du Programme de 100 jours, en commençant par les révélations de certains médias et des Congolais de bonne foi, beaucoup d’ouvrages sont restés soit abandonnés, soit non inaugurés. Enfin, l’opinion a vécu et reconnu la loyauté du président de l’UNC vis-à-vis du président de la République. Cette attitude a sûrement favorisé un bon climat durant ce procès. Tout en réitérant leurs remerciements aux juges de Cassation qui avaient cassé le jugement condamnant l’ancien Dircab, les membres de l’UNC et le public à l’audience de ce jour ont noté le calme et le professionnalisme, de part et d’autres, du côté des juges et des avocats qui ont participé à l’audience de ce 02 juin 2022. De sources proches de l’UNC, le SG, sur instruction du Président National, aurait demandé à tous les membres de s’abstenir de tout commentaire sur ce procès en cours, afin de ne pas entacher la démarche judiciaire en cours.

Kamerhe, un bon gestionnaire

L’unanimité est totale dans les cœurs des Congolais, sur la gestion du ministère de l’information, au lendemain de la réunification, où il avait fait libérer tous les journalistes arrêtés et ouvert toutes les chaînes fermées et en même temps il a réalisé la réunification médiatique. Le brillant passage de Vital Kamerhe, le Pacificateur, à la tête de l’assemblée nationale est restée dans les annales de cette noble institution. Comme commissaire général chargé du processus de paix, l’homme avait renversé la vapeur face au Rwanda et à l’Ouganda.

actu7

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