Les propos tenus dans les vidéos qui circulent sur internet et dans l’article publié par le média suisse Le Temps sont plus que gravissimes pour susciter la curiosité des instances judiciaires congolaises et internationales. 


Les suggestions des  fuites des capitaux vers les paradis fiscaux sont plus que scandaleux et nécessitent des suivis au niveau national et international pour plus de lumières et d’actions afin de remettre le peuple souverain désabusé  dans ses droits. Mais,  s’il y a poursuites judiciaires, le tout doit se faire en respectant la dignité et la présomption d’innocence de l’intéressé et en suivant les lois du pays et les règles en la matière’’, soutient, à haute voix, Noël Tshiani, à l’aune d’une interview accordée exclusivement à La Prospérité  hier, tard dans la soirée.


Interview


Vidiye Tshimanga a été pris la main dans le sac à en juger par des vidéos faites par des investisseurs étrangers potentiels. Quelle est votre lecture de ces vidéos et des actes posés par ce Conseiller Spécial du Chef de l’Etat en charge des questions stratégiques ?


Si ces vidéos sont authentiques, la situation est gravissime et pathétique. Elles révèlent le manque d’intégrité, la mauvaise gouvernance, les conflits d’intérêts, la corruption à grande échelle, la cupidité, la prédation des ressources naturelles et des minerais, la prévalence des intérêts privés sur l’intérêt national et la perversion des valeurs. C’est tout ce qu’il ne faut pas faire au sommet de l’Etat. En écoutant les propos de Vidiye Tshimanga dans ses œuvres à travers ces vidéos, ce qui est intriguant est que l’homme était Conseiller Spécial du Chef de l’Etat en charge des « Questions Stratégiques». On est en droit de se demande quelles stratégies il conseillait au Chef de l’Etat?

Très franchement, je ne sais pas s’il s’agit d’une démission ou d’une fuite en avant. VidiyeTshimangagate n’est qu’un arbre qui cache la forêt. Si l’on coupe l’arbre, la forêt demeurera et le problème reste entier. Les fléaux identifiés ci-dessus ne disparaissent pas avec la démission de l’un des milliers de conseillers du Chef de l’Etat. Le mal est très profond et a une peau très dure pour résister aux secousses passagères. Je pense que le Chef de l’Etat aurait dû révoquer ce conseiller spécial au lieu d’accepter sa démission. Ne pas le faire montre que le Chef de l’Etat ne lutte pas énergiquement contre ces antivaleurs dans son cabinet et dans les institutions de la République.  Le fait que le Chef de l’Etat n’ait rien dit après que ces faits troublants aient été dévoilés par le journal suisse « Le Temps » est très préoccupant d’autant plus que ce scandale menace la crédibilité et la survie de son régime. 

Que faut-il faire pour éradiquer ces fléaux et le syndrome Vidiye Tshimanga définitivement ?

La lutte contre les antivaleurs doit être institutionnalisée et permanente. Il n’y a pas d’autres alternatives que de faire triompher l’Etat de droit dans toutes ses dimensions de façon à prévenir les fléaux avant qu’ils ne se produisent, attraper les récalcitrants lorsqu’ils transgressent les lois et les règles, et sanctionner lorsqu’on trouve ces récalcitrants coupables des violations des lois. Sans état de droit appliqué à tous sans exception, les êtres humains se comportent comme dans la jungle en commettant toute une variété des violations des lois au détriment de l’intérêt général. 

Faut-il traduire Vidiye Tshimanga en justice ? 

Les propos tenus dans les vidéos qui circulent sur internet et dans l’article publié par le média suisse Le Temps sont plus que gravissimes pour susciter la curiosité des instances judiciaires congolaises et internationales. Les suggestions des  fuites des capitaux vers les paradis fiscaux sont plus que scandaleux et nécessitent des suivis au niveau national et international pour plus de lumières et d’actions afin de remettre le peuple souverain désabusé  dans ses droits. Mais,  s’il y a poursuites judiciaires, le tout doit se faire en respectant la dignité et la présomption d’innocence de l’intéressé et en suivant les lois du pays et les règles en la matière. 

Vidiye Tshimanga a affirmé qu’il avait financé la campagne électorale du Président Tshisekedi. Ne faut-il pas comprendre ses agissements comme une façon de récupérer son argent investi pendant la campagne ?

Je pense que la RDC doit avoir des lois sur le financement des élections et campagnes des candidats à la présidence, à la députation, au sénat et à tous les autres niveaux. Sans des lois qui défissent les règles du jeu électoral, le pays reste ouvert à toute sorte de manipulation d’argent salle qui crée des situations de conflits d’intérêts privés au détriment de l’intérêt national. 

*Noël K. Tshiani Muadiamvita est Professeur des Universités et Initiateur de la proposition de loi de père et de mère. Il est l’Auteur du Plan Marshall de Noël Tshiani pour la Reconstruction et le Développement de la RDC. Il fut Candidat à l’élection présidentielle de 2018.

LPM

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