Le Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso a reçu en audience mercredi 8 février, le ministre national de la défense et anciens combattants. La question relative à l’inactivité de la force régionale de l’EAC face à la progression des combattants du M23 était au centre de leur entretien.

Face à l’inaction de la Force de l’EAC et si dans un délai raisonnable, les choses ne changent pas sur le terrain, Christophe Mboso demande au président de la République de prendre la « décision qui s’impose» si la Force des États de l’Afrique de l’Est n’arrive pas à soutenir la RDC contre le M23

» S’agissant de la force régionale qui se trouve à Goma, nous au nom de la représentation nationale, nous demandons au commandant suprême des Forces Armées si dans un délai raisonnable que la Force régionale n’arrive pas à nous soutenir contre l’agresseur et que ses soldats se complaisent à soutenir où à aider nos ennemis nous demanderons au commandant suprême des forces armées qui est le Président de la République, Chef de l’État pour qu’il prenne la décision qui s’impose », a prévenu Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale à l’issue de cette importante réunion qui a connu aussi la participation des membres de la commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale.
Bien que décidément pas rassuré par la Force régionale, Christophe Mboso a estimé que ce n’était pas une mauvaise idée pour la RDC d’adhérer à la communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC).

« Nous saluons l’adhésion de notre pays à la communauté de l’Afrique de l’Est, la configuration géographique de notre pays exige que nous puissions adhérer à beaucoup d’organisations sous régionales, la sécurité de notre pays en dépend, ce n’est pas une mauvaise chose, c’est une bonne démarche. Cependant », a déclaré le speaker de la chambre basse du parlement.
Plusieurs milliers de soldats du Kenya et du Burundi ont été récemment déployés en renfort de l’armée congolaise et des Nations unies pour lutter contre les groupes armés dans l’est de la RDC. 

A la grande surprise de tous, cette force régionale ne se bat pas non plus se contentant de privilégier la voie du dialogue. Le M23, qui devait se retirer des zones occupées depuis le 15 janvier dernier, continue en revanche à gagner du terrain dans le territoire de Masisi, au vu et au su de la Force régionale.
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté et une journée « ville morte » a été observée lundi à Goma, dans l’est de la RDC, pour protester contre la « passivité » de cette force est-africaine déployée dans la région face aux rebelles du M23.

Cephas Kabamba
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