Les propos du Cardinal Fridolin Ambongo, qualifiant la République Démocratique du Congo (RDC) d'un État en « faillite », continuent de susciter des réactions passionnées au sein de la classe politique congolaise. Jean-Claude Isaac Tshilumbayi, Premier vice-président de l’Assemblée nationale et haut cadre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), n’a pas tardé à réagir, défendant fermement le bilan du président Félix Tshisekedi.

Une défense des réalisations sous Tshisekedi

En réponse directe à la déclaration du Cardinal, Jean-Claude Isaac Tshilumbayi a rappelé l’état d’abandon dans lequel se trouvait le pays sous le régime de Joseph Kabila, notamment en ce qui concerne les infrastructures. « Durant les 18 ans du président Joseph Kabila, si je t’amène dans le Kasaï-Central, je te demande de me montrer une couche de peinture appliquée sur un bâtiment pendant 18 ans, tu ne me montreras pas ! À combien plus forte raison un pont ? », a-t-il martelé.

Cette critique sans détour des années de gouvernance de l’ancien président met en lumière, selon Tshilumbayi, la transformation opérée sous la présidence de Félix Tshisekedi. Il a souligné avec force une réalisation majeure de l’actuel gouvernement : « Lorsqu’en 5 ans, c’est ce président Félix Tshisekedi, qui importe 300 ponts, en 5 ans, c’est que les Belges n’ont pas fait en 80 ans ! »

Cette comparaison avec l'ère coloniale belge vise à illustrer l’importance des efforts actuels pour reconstruire le pays après des décennies d’instabilité et de sous-développement. Jean-Claude Isaac Tshilumbayi défie également les détracteurs du régime actuel en leur demandant de citer un autre gouvernement ayant accompli autant en si peu de temps. « Est-ce que vous pouvez me citer un autre régime qui dans ce pays a réalisé 300 ponts pour qu’on parle d’un pays au bord du gouffre ? » a-t-il ajouté, défendant avec ferveur le bilan de Félix Tshisekedi face aux critiques du Cardinal Ambongo.

La révision de la Constitution : un débat pour le peuple

En plus de défendre le bilan de l'actuel président, Jean-Claude Isaac Tshilumbayi s’est également exprimé sur un autre sujet brûlant : la révision de la Constitution. Ce projet, soutenu par l’UDPS, a provoqué de vives réactions dans le paysage politique, avec certaines figures publiques s’opposant farouchement à toute modification.

Le Secrétaire général de l'UDPS, Augustin Kabuya, a été pris pour cible par certains opposants pour avoir ouvertement défendu cette révision. Jean-Claude Isaac Tshilumbayi a dénoncé ces attaques, rappelant que c’est au peuple congolais de décider de l'avenir de sa Constitution. « Il faut que les Congolais comprennent que c’est au peuple congolais de décider », a-t-il affirmé, réitérant que les grandes décisions politiques doivent être prises dans l’intérêt de la nation, et non dictées par des groupes de pression.

Un climat de tensions politiques

Les échanges entre figures religieuses et politiques témoignent du climat tendu qui règne en RDC à l’approche des élections. Si le Cardinal Ambongo exprime l’inquiétude de nombreux citoyens quant à l’état de l’économie et des institutions du pays, Tshilumbayi, comme d'autres membres de la majorité présidentielle, se battent pour défendre un bilan qu’ils jugent positif.

Alors que la RDC continue de faire face à des défis colossaux, le débat sur la gouvernance, les réformes et l’avenir de la Constitution reste ouvert. Une chose est sûre : les Congolais auront, comme le souligne Jean-Claude Isaac Tshilumbayi, un rôle crucial à jouer dans les décisions à venir.

Le choc des idées et des visions pour le pays continuera de marquer la scène politique congolaise dans les mois à venir, alors que les enjeux de la gouvernance et du développement restent au cœur des préoccupations.

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