Cet acte porte un hommage à son courage et à sa foi inébranlable face à la corruption.
Biographie et contexte :
Né le 13 juin 1981, Floribert Bwana Chui était un fonctionnaire de l'Office Congolais de Contrôle (OCC), où il occupait le poste de chef de bureau. Le 7 juillet 2007, après avoir refusé de valider l'entrée en RDC de produits alimentaires avariés en provenance du Rwanda, Floribert a été enlevé, torturé et tué dans la nuit du 7 au 8 juillet. Il avait rejeté les pots-de-vin et détruit des produits qui auraient mis en danger la santé publique, préférant la mort à la compromission.
Un martyre de l'intégrité :
Floribert Bwana Chui est un modèle d'honnêteté et de résistance à la corruption. En pleine période de pression et de menaces, il a affirmé sa foi chrétienne et son engagement envers les principes de justice et d'intégrité. Il était également membre actif de la Communauté de Sant’Egidio, et passait son temps libre à aider les enfants de la rue. Avant sa mort, il répétait souvent : « Est-ce que je vis pour le Christ ou pas ? Mieux vaut mourir que d'accepter cet argent. »
Un témoignage de foi et d'intégrité :
Son assassinat, qualifié de martyre par l'Église catholique, incarne l'engagement indéfectible de Floribert pour une société juste, sans compromission avec la corruption. Lors de sa visite en RDC en février 2023, le pape François a rendu hommage à Floribert, le présentant comme un modèle pour la jeunesse congolaise et africaine. Il a salué son choix d'honnêteté, soulignant qu'il aurait pu accepter l'argent, passer inaperçu et en sortir gagnant, mais il a choisi de dire non à la corruption, un acte de foi et de courage.
Un modèle pour l'Afrique :
Avec sa béatification, Floribert Bwana Chui rejoint les rangs des figures exemplaires de l'Église catholique. Son sacrifice met en lumière les valeurs chrétiennes de justice, d'intégrité et de résistance à l'injustice. Ce geste fort envoie un message à tous ceux qui, comme lui, osent défier les systèmes corrompus pour défendre leurs principes moraux et leur foi. Floribert devient ainsi un symbole de l’honnêteté et un modèle pour la jeunesse africaine, souvent confrontée aux défis éthiques dans un environnement où la corruption demeure une réalité persistante