Mercredi 17 janvier, dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, des civils ont été violemment pris pour cible par les rebelles de la coalition RDF-M23. À Kihondo, dans la chefferie de Bwito, sept personnes ont été massacrées en représailles à une embuscade tendue par les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP/Wazalendo), alliés des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Une embuscade meurtrière contre les rebelles
Selon des sources locales, les combattants du M23, soutenus par l’armée rwandaise (RDF), ont subi de lourdes pertes lors de cette embuscade. Des témoins rapportent que l’attaque des Wazalendo, un groupe de défense communautaire, a pris de court les rebelles, infligeant des dégâts significatifs dans leurs rangs.
Cette riposte aurait poussé la coalition RDF-M23 à se venger en ciblant des civils sans défense dans le village de Kihondo. Le responsable délégué du gouverneur affecté à Bambo, Isaac Kibira, a confirmé ces exactions et condamné fermement le massacre.
Un appel à l’intervention des autorités
Isaac Kibira a appelé les autorités nationales et internationales à agir rapidement pour mettre fin à la crise sécuritaire qui continue de ravager l’est de la RDC. « Ces massacres ne peuvent plus être tolérés. Les populations civiles ne doivent pas payer le prix des affrontements armés », a-t-il déclaré.
Les combats se poursuivent dans Rutshuru et Masisi
Pendant ce temps, les affrontements se poursuivent dans les territoires de Rutshuru et Masisi, où les FARDC, soutenues par les Wazalendo, continuent de repousser les rebelles. Des sources dans la région ont confirmé que l’armée loyaliste a repris le contrôle du village de Kasake, une position stratégique située sur une colline surplombant la ville de Ngungu, dans le territoire de Masisi.
Ces victoires militaires renforcent l’espoir d’une reprise progressive du contrôle des zones occupées par le M23. Cependant, la situation humanitaire demeure critique, avec des milliers de personnes déplacées et des villages sous la menace constante des violences armées.
Un besoin urgent d’une solution durable
Face à l’intensification des combats et aux exactions commises contre les civils, les acteurs locaux et internationaux insistent sur l’urgence d’une solution politique et sécuritaire durable. Le soutien du Rwanda au M23, régulièrement dénoncé par Kinshasa, reste un point de tension majeur dans les efforts de pacification de la région des Grands Lacs.