Le chef-lieu du territoire de Masisi, Masisi-centre, est tombé ce samedi 4 janvier sous l'occupation des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, selon des sources locales. Cette prise survient après de violents combats contre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les groupes de défense locaux Wazalendo.

Un afflux massif de déplacés

La prise de Masisi-centre a provoqué un exode massif de la population. Beaucoup de déplacés cherchent refuge autour de l’Hôpital général de Masisi, tandis que d'autres se dirigent vers Nyabiondo, Bukombo et d'autres localités. Cette situation aggrave une crise humanitaire déjà préoccupante dans la région.

Le député provincial Alexis Bahunga, dans une déclaration, a exprimé sa consternation :

« C’est avec consternation que nous apprenons la prise de Masisi-centre, après celle de Mushebere. Ceci plonge le territoire dans une catastrophe humanitaire grave. La population fuit en masse, abandonnant villages et cités. »

Appel à une mobilisation urgente

Le député Bahunga a exhorté le gouvernement congolais à agir rapidement pour stopper l’avancée des insurgés :

« Le gouvernement doit mobiliser des moyens logistiques et opérationnels conséquents pour soutenir les FARDC. Si rien n'est fait, la prise de Masisi pourrait ouvrir la voie à de nouvelles offensives des rebelles, notamment vers Walikale, avec des conséquences graves. »

Front toujours actif sur l’axe Bweremana

Les affrontements se poursuivent sur l’axe Bweremana, où des bombardements sont signalés de part et d'autre. Malgré les combats intenses, les lignes de front semblent pour l'instant stables.

Risque de déstabilisation régionale

La chute de Masisi-centre et les avancées du M23 rappellent les épisodes sombres de 1998, lorsque des groupes rebelles avaient déstabilisé le pays. Cette nouvelle escalade risque non seulement d'aggraver la crise humanitaire au Nord-Kivu, mais aussi de relancer des conflits plus larges dans la région.

Conclusion

La prise de Masisi-centre par le M23 constitue une alerte majeure pour le gouvernement congolais et la communauté internationale. Une réponse urgente est nécessaire pour contenir l’avancée des rebelles et fournir une aide humanitaire aux populations déplacées.

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