Lors de la commémoration de la Journée des Martyrs de l'Indépendance ce 4 janvier, Raymond Tshibanda, coordonnateur de la cellule de crise du Front Commun pour le Congo (FCC) et proche de Joseph Kabila, a affirmé que l’ancien président n’a pas pris sa retraite politique. Dans une déclaration empreinte de symbolisme, Tshibanda a réitéré que Joseph Kabila reste un acteur clé, prêt à intervenir dans l’avenir politique du pays.

Une figure toujours présente

Rappelant les mots de Kabila en janvier 2019, lorsqu’il avait déclaré : « Avec votre concours, j’ai fait ma part, pour l’heure », Tshibanda a précisé que ces paroles n’étaient pas une abdication, mais plutôt une indication d’un retrait temporaire. Il a poursuivi en déclarant :

« Ceux qui prennent le taiseux pour un muet et donnent le lion au repos pour mort se détrompent. »

Pour Tshibanda, surnommant Kabila "le Raïs", l’ancien président reste une force politique prête à relever les défis que traverse la RDC.

Un appel à la résistance contre la « dictature »

Dans son discours, Raymond Tshibanda a également dénoncé ce qu’il appelle une "dictature tribalo-politique", qu’il accuse de restreindre les libertés fondamentales des citoyens. Il a exhorté la population congolaise à suivre l'exemple des Martyrs de l’Indépendance de 1959, en affirmant :

  • « Notre devoir est de nous dresser résolument contre la dictature. Transformons chaque foyer en cellule de résistance. »

Cet appel intervient dans un contexte politique tendu, où l’opposition, notamment le FCC, accuse l’administration de Félix Tshisekedi d’autoritarisme et de mauvaise gouvernance.

Discrétion publique de Joseph Kabila

Depuis son départ de la présidence en janvier 2019, Joseph Kabila s’est fait rare dans les débats publics, préférant se consacrer à des activités privées, notamment dans sa ferme de Kingakati. Cependant, ses proches, à travers le FCC, continuent d’entretenir son héritage politique et de mobiliser ses partisans.

Une opposition en quête de renouveau

Le FCC, coalition politique dirigée par Kabila, a vu son influence diminuer depuis la fin de son mandat présidentiel. Néanmoins, Tshibanda et d’autres figures du FCC tentent de repositionner le mouvement comme une force d’opposition capable de jouer un rôle majeur dans les échéances électorales futures.

Conclusion

Alors que Raymond Tshibanda appelle à la résistance face à ce qu'il qualifie de "dictature tribalo-politique", ses propos visent aussi à rassurer la base du FCC et à réaffirmer la présence de Joseph Kabila comme un acteur politique influent. Dans un contexte de polarisation politique croissante en RDC, le retour potentiel de l'ancien président sur le devant de la scène pourrait redéfinir les dynamiques politiques du pays. 

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