Le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole de l'Armée congolaise, lors du briefing de presse, co-animé jeudi 9 janvier 2025, avec le ministre Patrick Muyaya.
Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont fermement dénoncé, ce samedi 1er mars 2025, ce qu'elles considèrent comme une "mise en scène" orchestrée par le Rwanda et la coalition M23-AFC, concernant le rapatriement de 14 individus présentés comme des combattants des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR).
Une opération de manipulation
Selon le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC, cette opération de rapatriement est un "montage de mauvais goût", destiné à discréditer l'Armée congolaise et les Forces de la SADC, ainsi qu'à justifier l'invasion du territoire congolais par le Rwanda.
"Ce montage est tellement grossier que parmi les soi-disant FDLR supposés capturés en RDC se trouve Patrick Ishimwe, déjà présenté le 22 janvier 2025 par les médias rwandais à Kigali", a déclaré le porte-parole des FARDC dans un communiqué de presse, soulignant une incohérence flagrante.
Des preuves d'une manipulation
Les FARDC accusent les autorités rwandaises d'avoir utilisé d'anciens combattants FDLR détenus dans la prison de Gitarama, au Rwanda, et de les avoir habillés avec des uniformes militaires congolaises neuves, pour les faire passer pour des combattants capturés à Goma.
De plus, le général-major Ekenge affirme que le général FDLR Gakwerere, figurant sur la liste des rapatriés, serait en réalité un agent de Paul Kagame, responsable de massacres des Congolais.
Crimes de guerre et appels à la justice
Les FARDC ont également dénoncé l'exécution sommaire de militaires congolais malades et blessés, trouvés dans l'hôpital du camp Katindo à Goma, par l'Armée rwandaise. Le porte-parole qualifie ces actes de "crimes de guerre et crimes contre l'humanité", assurant qu'ils ne resteront pas impunis.
Un appel à la communauté internationale
Les FARDC appellent la communauté internationale à ne pas se laisser tromper par les "mensonges et le poison rwandais". Elles réaffirment leur détermination à défendre l'intégrité du territoire congolais et à protéger les populations civiles.
Cet incident met en évidence les tensions persistantes dans la région et les accusations mutuelles entre la RDC et le Rwanda, soulignant la nécessité d'une enquête indépendante pour établir la vérité sur ces événements.