Le gouverneur Bumba annonce 72 heures de travaux urgents, dénonce les constructions anarchiques et promet des déguerpissements forcés

La capitale congolaise est plongée dans une crise humanitaire après les pluies diluviennes qui se sont abattues dans la nuit du 5 au 6 avril, provoquant d’importantes inondations et privant près de 14 communes d’eau potable. Le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba, a tenu une réunion d’urgence ce [jour] avec le ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, pour évaluer les dégâts et annoncer des mesures immédiates.

Une station de captage d’eau hors service, des réparations en cours

La station de captage de la rivière Ndjili, principale source d’approvisionnement en eau de la ville, a été gravement endommagée par la crue. Selon le gouverneur, des équipes techniques travaillent sans relâche pour rétablir le service dans un délai de 72 heures.

« La situation est critique, mais nous faisons tout notre possible pour que l’eau revienne au plus vite », a déclaré Daniel Bumba, tout en reconnaissant que des pertes humaines ont été enregistrées, sans toutefois avancer de bilan officiel.

Routes coupées, électricité perturbée, chaos urbain

Les inondations ont également affecté les infrastructures électriques de la SNEL, plongeant plusieurs quartiers dans le noir. Les équipes de l’Office de voirie et drainage (OVD) interviennent en urgence pour :

  • Rouvrir la Route Nationale N1 (RN1), actuellement impraticable pour les poids lourds ;

  • Débloquer l’avenue du Tourisme à Ngaliema, où un éboulement a coupé la circulation ;

  • Évacuer les eaux stagnantes sur le boulevard Lumumba à Ndjili, partiellement submergé.

À Kasangulu (Kongo-Central), la RN1 avait été coupée samedi en raison d’érosions menaçantes, bloquant des centaines de véhicules. Une déviation temporaire a permis une reprise partielle de la circulation ce dimanche.

Bilan humain : morts, blessés et familles sinistrées

Les intempéries ont fait au moins deux morts dans la commune de Ngaliema, après l’effondrement d’un mur sur l’avenue Tshikapa. Plusieurs blessés ont été évacués vers l’hôpital Luhindu. Des milliers d’habitants, dont les maisons ont été inondées, se retrouvent sans abri.

Le gouverneur s’attaque aux constructions illégales

Face à cette catastrophe, Daniel Bumba a pointé du doigt les constructions anarchiques dans les zones inondables et sur les emprises des cours d’eau, qu’il juge responsables de l’aggravation des dégâts.

« Nous allons procéder à des déguerpissements forcés dans les zones à risque. Ceux qui construisent n’importe où mettent en danger toute la ville », a-t-il averti, promettant une stricte application des règles d’urbanisme pour éviter de futures tragédies.

Quelles solutions durables ?

Cette catastrophe relance le débat sur :

  • L’absence de drainage efficace à Kinshasa ;

  • La vétusté des infrastructures face aux pluies de plus en plus violentes ;

  • L’urbanisation sauvage qui empire les inondations.

Les autorités promettent des mesures, mais les Kinois, exaspérés, réclament des actions concrètes et durables.


À retenir :
✔ 14 communes sans eau – La station de Ndjili endommagée, rétablissement sous 72h.
✔ 2 morts, des blessés – Effondrements et inondations causent des victimes.
✔ Routes coupées, électricité perturbée – La RN1 et plusieurs axes majeurs affectés.
✔ Déguerpissements annoncés – Le gouverneur veut évacuer les zones à risque.

Restez informés sur les développements de cette situation critique.

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