La Haute Cour militaire sollicitée pour confirmer les condamnations dans une affaire liée à la mort d’experts de l’ONU
Le parquet militaire a requis la peine de mort contre 20 des 25 prévenus jugés dans le cadre du mouvement insurrectionnel Kamwena Nsapu, lors d’une audience en appel tenue vendredi devant la Haute Cour militaire. Parmi les accusés figurent des personnalités notables, dont le colonel Jean de Dieu Mambweni, ainsi que plusieurs civils impliqués dans des violences au Kasaï (centre de la RDC).
Les réquisitions du parquet militaire
Le colonel magistrat Raphaël Mukuta, représentant le ministère public, a demandé à la cour de :
Confirmer les condamnations à mort prononcées en première instance ;
Déclarer irrecevables les appels des prévenus ;
Ordonner la clôture des poursuites pour cinq accusés décédés pendant la procédure.
Il a également requis 20 ans de prison pour certains chefs d’accusation secondaires, tels que :
Crime de guerre par meurtre ;
Association de malfaiteurs ;
Terrorisme et participation à un mouvement insurrectionnel.
Cependant, le parquet a demandé l’acquittement pour le chef de crime de guerre par mutilation, faute de preuves suffisantes.
Une affaire aux ramifications internationales
Ce procès est lié à plusieurs crimes graves, dont l’assassinat en 2017 de deux experts de l’ONU, l’Américain Michael Sharp et la Suédoise Zaida Catalán, tués lors d’une mission d’enquête dans le Kasaï. Les prévenus sont également accusés d’avoir participé à des massacres de civils et à des exactions lors de la répression de la révolte Kamwena Nsapu.
Prochaines étapes : la défense à la barre
La prochaine audience, prévue le jeudi 10 avril, sera consacrée aux plaidoiries des avocats de la défense. Le verdict final devrait être rendu dans les semaines suivantes.
À suivre : La réaction des organisations des droits de l’homme, opposées à la peine de mort en RDC.