À l’ouverture de la 16ᵉ réunion du Conseil des ministres du Commerce de la ZLECAF (Zone de Libre-Échange Continentale Africaine), le président congolais Félix Tshisekedi a réaffirmé sa volonté de faire de ce marché continental un levier pour l’industrialisation et la création d’emplois, en particulier pour la jeunesse. Face aux ministres africains et aux acteurs économiques réunis à Kinshasa, il a insisté sur la nécessité de rompre avec l’exportation brute des matières premières et de valoriser localement les ressources congolaises.
1. La ZLECAF, une opportunité pour l’industrialisation de la RDC
Sortir de la dépendance aux exportations brutes : Tshisekedi a martelé que la RDC doit transformer ses minerais, produits agricoles et forestiers sur place pour générer plus de valeur ajoutée.
Exemple du cobalt : La suspension récente des exportations de cobalt brut vise à encourager la transformation locale et à mieux positionner le pays sur le marché mondial.
Création d’emplois : Le chef de l’État a souligné que cette approche permettra de lutter contre le chômage des jeunes, aujourd’hui contraints à l’exil économique.
2. Un marché continental pour les entreprises congolaises
Pour tirer pleinement profit de la ZLECAF, le gouvernement congolais promet :
Un soutien accru aux opérateurs économiques locaux pour qu’ils accèdent au marché africain.
Des mécanismes de financement adaptés aux PME et startups.
Des programmes de formation et de renforcement des capacités pour améliorer la compétitivité.
3. La jeunesse au cœur de la stratégie économique
59% de la population congolaise a moins de 20 ans : un potentiel énorme, mais aussi un défi en matière d’emploi.
"L’Afrique doit offrir des perspectives à sa jeunesse", a déclaré Tshisekedi, appelant à une croissance inclusive.
Objectif : Éviter que les jeunes ne cherchent des opportunités à l’étranger en développant une économie locale dynamique.
4. La RDC veut peser dans la ZLECAF
Kinshasa espère que cette réunion accélérera une mise en œuvre équitable des accords.
Enjeux clés :
Réduction des barrières douanières pour faciliter le commerce intra-africain.
Harmonisation des réglementations pour favoriser les investissements.
Infrastructures logistiques (routes, ports, énergie) pour désenclaver la RDC.
Conclusion : Vers une nouvelle ère économique ?
Pour Tshisekedi, la ZLECAF n’est pas qu’un accord commercial, mais une chance de réinventer l’économie africaine. En misant sur la transformation locale, la création d’emplois et l’autonomisation des jeunes, la RDC veut montrer l’exemple. Reste à voir si les engagements politiques se traduiront par des actions concrètes dans un pays encore marqué par les défis logistiques, bureaucratiques et sécuritaires.