L’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) a fermement démenti les accusations de violations des droits humains portées contre elle, lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi à Goma. Son coordonnateur, Corneille Nangaa, a présenté un rapport rejetant les allégations d’exactions, qualifiées de « campagne de désinformation orchestrée par Kinshasa et certains partenaires internationaux ».

Un déni catégorique face aux accusations

    En réponse au récent rapport d’Amnesty International publié mardi 27 mai – qui documente des meurtres, tortures, disparitions forcées et détentions inhumaines dans les zones contrôlées par le groupe –, l’AFC/M23 a opposé une contre-narration.

« Ces accusations sont infondées et visent à diaboliser notre mouvement », a déclaré     Nangaa, assurant que l’AFC/M23 « respecte scrupuleusement les droits des populations » dans les territoires sous son influence.

Appel à une médiation internationale « impartiale »

    Le groupe rebelle a saisi l’occasion pour réitérer sa volonté de dialogue, tout en critiquant la partialité perçue de la communauté internationale.

« Nous exhortons les acteurs régionaux et internationaux à adopter une approche équilibrée et à privilégier une médiation axée sur les causes profondes du conflit », a plaidé Nangaa, évoquant des griefs historiques liés à l’exclusion politique et à l’insécurité dans l’Est.

Amnesty International maintient ses conclusions

    Le rapport d’Amnesty, basé sur des témoignages de victimes et des preuves matérielles, accuse l’AFC/M23 d’exactions systématiques, notamment :

  • Exécutions extrajudiciaires de civils suspectés de collaborer avec l’armée congolaise.

  • Centres de détention clandestins à Goma et Bukavu, où les détenus subiraient des tortures.

  • Prise d’otages contre rançon dans les zones rurales.

L’ONG a appelé à une enquête indépendante et à des sanctions ciblées contre les responsables.

Contexte : une crise qui persiste

    La controverse survient dans un climat de tensions accrues entre Kinshasa et les groupes armés, malgré les efforts de médiation de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE). L’AFC/M23, qui contrôle des portions clés du Nord-Kivu, reste un acteur central dans une crise où la vérité et la propagande s’entremêlent.

◼ Analyse : Si le déni de l’AFC/M23 était prévisible, la pression internationale pourrait contraindre le mouvement à modérer ses actions sur le terrain – ou au contraire, radicaliser sa posture. Les prochaines semaines seront déterminantes pour l’évolution du dossier.


LIENS COMMERCIAUX

 


                                                    MAGAZINE HESHIMA                                                      HESHIMA MAGAZINE BIMESTRIEL № 35 , AOUT 2022 / PRIX 10 $


 

Passez votre commande au N°+243 851 134 444, www.heshimardc.net 

Prix 10$

Point de vente : Psaro, City Market, Monishop, Memling.

Le magazine qui bat au rythme de l’actualité.

 
Top