Alors que la RDC célébrait la Journée mondiale de la liberté de la presse sous le thème des défis de l'intelligence artificielle, l'Union nationale de la presse du Congo (Unpc) a tiré la sonnette d'alarme : dans l'Est du pays, les journalistes font face à une répression systématique de la part de l'armée rwandaise et des rebelles du M23/AFC, tandis qu'une guerre informationnelle sans précédent se déploie sur les réseaux.
Un climat de terreur pour les médias dans l'Est
Kamanda wa Kamanda Muzembe, président de l'Unpc, a dressé un tableau alarmant :
Des dizaines de journalistes contraints à l'exil
Des médias communautaires réduits au silence par la force
Une censure de fait imposée par les forces rwandaises et leurs alliés du M23
"La liberté de la presse est devenue un mirage dans les zones sous contrôle des agresseurs", a-t-il déclaré devant le président Tshisekedi et les professionnels des médias réunis à l'Hôtel du Fleuve.
L'IA, nouvelle arme de guerre informationnelle
Le danger prend désormais une dimension technologique :
🔴 Deepfakes et images synthétiques utilisés pour semer la panique
🔴 Voices cloning créant de fausses déclarations politiques
🔴 Bots massifs amplifiant la désinformation
"L'IA peut fabriquer des réalités alternatives qui menacent notre cohésion nationale", a alerté Christian Bosembe du CSAC, appelant à "une vigilance accrue" des rédactions.
Tshisekedi : entre défense des ressources et appel à la responsabilité médiatique
Le chef de l'État a saisi l'occasion pour :
Dénoncer les rumeurs sur le partenariat minier RDC-USA :
"Jamais je ne braderai nos richesses", a-t-il répété avec forceAppeler les journalistes à :
Croiser systématiquement leurs sources
Privilégier les canaux officiels
Rester vigilants face aux manipulations
Un enjeu de sécurité nationale
Cette journée a révélé trois fronts critiques :
1️⃣ Militaire : l'occupation étrangère qui muselle les médias
2️⃣ Technologique : l'arme de l'IA dans la guerre cognitive
3️⃣ Économique : la bataille narrative autour des ressources minières