La Fondation Mo Ibrahim a publié, hier lundi 14 octobre 2013, son indice annuel sur la gouvernance en Afrique qui analyse les performances en termes de politique de sécurité, d'économie, de droits de l'homme et de santé.

Le pays de Lumumba occupe la 51ème place avant la Somalie alors que Kigali est à la 15ème position derrière le Benin et le Sénégal
Ces indices montrent que l'Afrique progresse, mais les écarts sont de plus en plus importants. D'autre part, le Prix Mo Ibrahim, censé récompenser l'excellence d'un ancien dirigeant africain en matière de gouvernance, n'a pas été décerné.
Dans ce classement, la République Démocratique du Congo est au bat de classement, à la 51ème place avant la Somalie. Ainsi, la Somalie fait moins bien, à la 52ème place.
Maurice, le Botswana, le Cap-Vert, l'Afrique du Sud, la Namibie, le Ghana et la Tunisie, arrivent en tête de l'indice 2013. Le Sénégal pointe à la 10ème place, le Bénin 13ème, le Rwanda 15ème, le Burkina Faso 23ème, le Gabon 24ème, l'Algérie 25ème, le Mali 27ème, le Niger 28ème, le Cameroun 35ème, le Togo 36ème, le Burundi 40ème, la Guinée 42ème, le Congo Brazzaville 43ème, la Côte d'Ivoire 44ème, le Tchad 48ème, la Centrafrique 49ème, et la RDC avant-dernière à la 51ème place.
La RDC a réalisé un score nettement en dessous de la moyenne africaine en termes de sécurité, de respect du droit, de développement humain, de développement économique et d'infrastructures.
Honte pour le pays de Lumumba dont les élections tronquées du 28 novembre 2011 émaillées de violences ont terni l'image du pays vis-à-vis de l'étranger.
Depuis l'indépendance jusqu'à ce jour, la RDC n'a jamais organisé une cérémonie de remise et reprise où le président sortant passe le pouvoir à son successeur. Il est tout à fait d'accord que le pays soit coté ainsi.
La corruption, l'impunité, la mauvaise gouvernance, les violations graves des droits de l'homme… sont dénoncées par les partenaires traditionnels de la RDC dont, dernièrement,  l'Union Européenne. Ceci est une preuve que tout va mal, malgré le forcing du 1er ministre Matata pour caresser les institutions financières internationales.

Honte pour l'Afrique
Le continent fait des progrès, mais les écarts sont de plus en plus importants. Pour Mo Ibrahim, " Ni l'afro-pessimisme ni l'afro-optimisme ne rend justice à l'Afrique d'aujourd'hui. Il est temps de faire place à l'afro-réalisme et de faire preuve de lucidité sur notre continent ".

Pas de gagnant
" Le comité du prix a examiné un nombre de candidats mais aucun ne remplissait tous les critères nécessaires à la victoire ", a déclaré Salim Ahmed Salim, un des membres du comité.
C'est la quatrième fois en 7 ans que prix Mo Ibrahmim n'est pas décerné.
L'an dernier, le prix avait été remis à l'ancien président du Cap Vert, Pedro Verona Pires. La récompense de 5 millions de dollars est étalée sur 5 ans et suivi d'une rente annuelle de $200.000.
En effet, ce prix d'une valeur de 5 millions de dollars récompense chaque année un chef d'Etat africain ayant exceptionnellement amélioré la sécurité, la santé, l'éducation, le développement économique et les droits politiques dans son pays, et transféré démocratiquement son pouvoir à un successeur.
Pour cette année, le panel a estimé qu'aucun candidat ne répondait aux critères, tout comme en 2009 et 2010. Les deux autres lauréats du prix furent les présidents du Botswana Festus Mogae et du Mozambique Joaquim Chissano.
Au début du mois, la fondation Mo Ibrahim avait annoncé un prix spécial d'un million de dollars décerné à l'archevêque sud-africain Desmond Tutu.
Mo Ibrahim, 66 ans, est un philanthrope, milliardaire anglo-soudanais qui a bâti sa fortune (plus de 2 milliards de dollars) sur la téléphonie mobile. Il a lancé sa fondation à Londres en 2006.
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