Les deux capitales les plus rapprochées du monde, à savoir Kinshasa et Brazzaville, affichent leur détermination à lutter contre le trafic illicite ou mieux la fraude douanière transfrontalière qui s’opère activement entre les deux métropoles.
 Voilà ce qui justifie la tenue des assises que Kinshasa abrite, depuis hier mardi 14 janvier, pour le compte des administrations douanières de deux pays.
La cérémonie d’ouverture a eu pour cadre l’hôtel Léon situé dans la commune de Gombe.
En effet, ces assises réunissent les experts en douane du Congo/Kinshasa et du Congo/Brazzaville, c’est-à-dire les représentants de la DGDA (Direction Générale des Douanes et Accises) pour la République démocratique du Congo, et la DGDI (Direction Générale des Douanes et Droits Indirects) pour la République du Congo.
Pendant deux jours, soit du mardi 14 au mercredi 15 janvier 2014, les experts en douane de la DGDA et de la DGDI vont réfléchir sur les causes qui handicapent le développement du commerce entre Kinshasa et Brazzaville, en vue de proposer des pistes de solution appropriées pour le développement de ce trafic transfrontalier. Notamment par le renforcement de la lutte contre la fraude transfrontalière.
Dans son mot d’ouverture des travaux, le Directeur coordonnateur de la Direction Générale des Douanes et Accises qui représentait le numéro un de la douane rd congolaise Deo Rugwiza empêché, a renseigné que l’atelier de Kinshasa qui constitue ainsi la 6ème réunion du genre, intervient deux mois après la 5ème réunion des Experts de l’A.A.M.A (Accord d’Assistance Mutuelle et Administrative), tenue à Pointe Noire en République du Congo.
Ainsi, les experts de la DGDA et de la DGDI réunis à Kinshasa pendant deux jours vont débattre des quatre points ci-après:
- La mise en place de la plate-forme d’échange d’informations entre les deux administrations douanières ;
- La détermination des règles d’organisation des patrouilles mixtes ;
- Le niveau d’application des recommandations de la 5ème réunion des Experts de l’A.A.M.A ;
- Le divers.
            Ces 4 points, a indiqué le directeur coordonnateur Ngbanda Ekponge Dokpa, sont d’une importance capitale pour la réalisation des objectifs des deux administrations douanières. A savoir : la lutte contre la fraude et la maximisation des recettes du trésor public.
            « En effet, l’échange d’informations entre les deux administrations va permettre de mieux appréhender le trafic entre les deux pays et éviter notamment la fraude sur les transits.
            Quant à l’organisation des patrouilles mixtes, elles permettront aux brigades de deux pays de mieux surveiller la frontière liquide entre nos deux pays, et appréhender ainsi les trafics frauduleux qui s’y déroulent », a déclaré le représentant du Directeur Général de la Direction Générale des Douanes et Accises. Avant d’inviter les experts en douane à travailler avec assiduité en vue de produire un travail de qualité à même d’être apprécié par les autorités des deux pays respectifs. A savoir : la République Démocratique du Congo et la République du Congo.
A son tour, le chef de la délégation de la douanière brazzavilloise Lauric Ngouembe qui assume les fonctions de Directeur de la prévision et des statistiques, a dit que les présentes assises vont plancher sur les problèmes qui handicapent le développement du commerce entre les deux pays. Il a émis le vœu de voir les participants parvenir, à l’issue des travaux, à proposer des mécanismes propices pour lutter efficacement contre la fraude qui se déroule à grande échelle entre Kinshasa et Brazzaville.
            Il importe de noter, à ce sujet, que la mise en place d’un arsenal des mécanismes afin de lutter efficacement contre la fraude qui s’opère à travers le trafic illicite entre les deux Congo, se veut d’impérieuse nécessité. Car, il n’est un secret pour personne que l’on assiste depuis bien des décennies à une véritable hémorragie financière, sinon à un dangereux coulage des recettes entre les deux capitales les plus rapprochées du monde.
            Et Kinshasa en est frappé de plein cœur à travers nombre d’entreprises ou services publics qui enregistrent pas mal de manque à gagner, parce que victimes des fraudes organisées et entretenues. Un véritable réseau serait mis en place pour détourner des recettes dues au trésor.
Des compatriotes handicapés physiques tout comme des non voyants sont mis à contribution pour perpétrer cette fraude qui donne l’impression d’avoir des parapluies solides
            Hormis la DGDA dont plus de la moitié des marchandises entrées ou sorties de Kinshasa échappent au fisc, il y a aussi la SCTP (Société commerciale des transports et des ports) qui broie du noir tant dans le transport des personnes et des biens que dans l’utilisation de ses installations. L’ex-Onatra ne cesse de déplorer la fraude multiforme qui se déroule sur la traversée de Brazzaville.
Voilà pourquoi la coopération entre les deux administrations douanières en vue de renforcer la lutte contre la fraude transfrontalière, reste d’extrême importance pour les deux Etats.
Dom


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