Deux  ans après sa condamnation à 12 mois de prison ferme par la Cour Suprême de Justice pour violence sexuelle à l’endroit d’une demoiselle dénommée Owale Mireille, le député national Adolphe Onusumba a initié une procédure en révision du procès qui l’avait condamné, conformément à la loi.

Il a estimé qu’il y avait certains éléments nouveaux qu’il n’avait pas pu produire le jour de sa condamnation, notamment les textos amoureux que la victime continuait de lui envoyer, même durant son incarcération, les preuves de détention par la fille de plusieurs passeports, etc.

Au cours de l’audience d’hier lundi 10 février 2014, les avocats de la victime, ainsi que la jeune fille ont demandé la comparution volontaire du député national  Onusumba. Avec arrogance, la jeune fille a même lancé à la partie adverse : « Ce n’est pas avec les avocats que j’ai couchés ! Je veux que lui-même vienne ici ! »
En guise de réponse, les avocats de l’ancien ministre de la Défense ont invité les juges à se méfier des déclarations d’une personne ayant plusieurs identités à ce jour. « D’ailleurs, elle ne reconnaît ni ses propres messages, ni son propre numéro de téléphone, etc. Alors qu’elle affirmait être du territoire de Lodja à deux reprises, aujourd’hui elle dit être de Katakokombe. Dans ses trois passeports (belge, sénégalais et congolais), on retrouve 3 identités différentes avec le même visage sur les photos. Qui êtes-vous exactement ? Owale Mireille ? Fanta ? » l’ont-ils questionné. Avant de renchérir sur la multiplicité  de différents âges inscrits dans les passeports de la fille : née à la fois en 1974, 1993 et 1995 !
Pour répondre à cette requête de la victime et confronter les parties, la Cour a renvoyé l’affaire à la semaine prochaine, au lundi 17 février 2014.
A propos de Mireille Owale, rappelons-le, cette fille présumée victime «d’abus de faiblesses» de la part d’Adolphe Onusumba a été incarcérée à Kinshasa après sa descente d’avion à l’aéroport de N’Djili à la veille du nouvel an 2013. Cette dernière revenait de Casablanca (ville du Maroc) où elle avait été  surprise avec trois passeports, dont l’un portant le nom de Fanta d’origine sénégalaise.
Ses avocats, ainsi que les membres de sa famille avaient, au cours d’une conférence de presse organisée le samedi 5 janvier 2013, fait une mise au point tendant à dissocier l’affaire d’une cabale politique. Me Armand Lokeka, avocat de la fille, s’étonnait du fait que le parti cher à Onusumba, l’Union des Congolais pour le Progrès, ait inscrit le refoulement de sa cliente comme ordre du jour d’une conférence de presse. « Un parti politique ne peut pas convoquer la presse pour parler d’un individu en lieu et place des questions touchant la gestion du pays». Promettant de saisir la justice dans les prochains jours, Me Armand Lokeka  regrette que ce parti politique tienne «des propos tendant à porter atteinte à l’image de ma cliente. Le secrétaire général de cette organisation politique est purement sorti du cadre de la mission reconnue à son organisation», a dit Me Armand Lokeka.
Pour rappel, à l’issue du procès, le 17 décembre 2012, l’arrêt de la Cour Suprême de Justice avait condamné le député national Adolphe Onusumba à 12 mois de prison ferme et à 100.000 dollars américains d’amende pour viol.
La réaction est intevenue quelques jours après que le secrétaire général du parti d’Onusumba a demandé aux autorités compétentes de réviser l’arrêt de la Cour après le refoulement de Casablanca(Maroc) de la fameuse victime.
Le Procureur général de la République avait requis 20 ans de prison et 100 000 francs congolais (108 dollars américains) d’amende contre le député national Adolphe Onusumba, au terme de son réquisitoire.
Tshieke Bukasa
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