Sa touche de technocrate notoirement connue, n’aura été que la face visible de l’iceberg. L’homme a, en effet, plusieurs tours sous sa manche. Augustin Matata Ponyo, Premier ministre de la République Démocratique du Congo a, dans une interview livrée au magazine L’Opinion, donné de la voix sur plusieurs sujets qui touchent la vie nationale.


 La victoire des Forces armées de la RD Congo sur la rébellion du M23, la suite de l’éradication des groupes armés, les questions économiques ainsi que l’avenir des entreprises publiques ont été passées au peigne fin par le Chef de l’Exécutif congolais.




Qui a dit que le Premier ministre reléguerait, au second plan, des questions sociales et militaires ? En tous cas, le dernier tableau de l’évolution de questions majeures de tous ces secteurs peint par Matata, laisse entrevoir des nettes améliorations. Les réformes économique et sociale, le lancement des grands chantiers du gouvernement, l’introduction de la TVA, de la bancarisation des salaires des agents et cadres de l’Etat, le verrouillage des régies financières sont là, en substance, des actions à placer dans le box des réalisations du Premier ministre, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, Joseph Kabila. Trop historique, aura été la victoire des FARDC contre le M23. Mais, d’où est venue cette motivation des éléments de l’armée nationale ? «C’est le fruit d’un long travail de reconstruction de l’Armée, de la Police et des services de renseignement avec l’appui notamment, de la France, des Etats-Unis, de la Chine et de l’Afrique du Sud», a rétorqué le numéro Un du gouvernement. «Dans la région de Goma, pour combattre le M23, nous avons par exemple déployé des troupes mieux formées, mieux équipées et aptes au combat. Nos soldats sont aussi motivés depuis que nous avons bancarisé leurs soldes», a-t-il ajouté. Voilà la sobre stratégie employée par le Chef de l’Etat et exécutée par le Gouvernement «Matata» pour, finalement, mettre en déroute, la rébellion du M23. Cette phase majeure de pacification de l’Est du pays dont le point d’orgue a été la victoire militaire et diplomatique de ces rebelles a cédé la place à un autre maillon de réalisations. C’est celui de rendre des prouesses économiques beaucoup plus inclusives. «L’Est du pays dispose d’un énorme potentiel que nous pouvons valoriser après avoir déjà remis l’économie nationale sur les bons rails», a-t-indiqué. Pour ce faire, Matata parle d’un défi. C’est donc rendre la croissance la plus inclusive en construisant des infrastructures, en améliorant le climat des affaires-fiscalité, justice et bien d’autres secteurs de la vie nationale. Dans le chapitre agricole, le Premier ministre ne manque pas de projets. Quitter l’étape de l’agriculture traditionnelle pour embrasser celle de la modernité, voilà son credo dans ce domaine. «Après les occidentaux et les asiatiques, nous voulons aussi faire notre révolution agricole. C’est pourquoi, nous lançons les parcs agroindustriels, afin de passer d’une agriculture traditionnelle à une production moderne», confie-t-il au confrère. Il a, également, fait savoir que le gouvernement est à la recherche des partenaires pour lesdits parcs. Des exonérations fiscales ainsi que des baux emphytéotiques sont parmi des éléments d’attraction que l’exécutif central a mis à disposition d’éventuels partenaires. Dans le secteur minier, il y a désormais de l’ordre. Plus question de contrats léonins au pays. La conformité aux textes en la matière est de rigueur. Les opérateurs miniers doivent passer par des appels d’offres pour céder des actifs miniers, a-t-il dit. Et, visiblement grâce à cette rigueur, des recettes fiscales augmentent de 20 à 25 % par An. Et la progression du cuivre y va crescendo. Le gouvernement a atteint 900 000 tonnes en 2013. C’est plus que les sommets atteints dans les années 1980, a-t-il fait remarquer.




Dido Nsapu


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