Léon Kengo wa Dondo continue à tenir la dragée haute, en dépit de ses multiples charges et du poids de l’âge. Président du Sénat, Co-Présidium des Concertations nationales, Co-Présidium du Comité de Suivi des Recommandations des Concertations nationales, Kengo, Président de l’Union des Forces du Changement, UFC en sigle, est, aujourd’hui, bardé d’un nouveau titre sur l’agora politique. 




Depuis ce week-end, en effet, il a été porté à la tête – comme Autorité Morale - de l’Opposition Républicaine. C’est une toute nouvelle plateforme créée et imaginée, sous sa cohorte, pour jouer au contrepoids de la Majorité, ancienne formule. 

 Concrètement, l’acte constitutif de cette Opposition Républicaine a été signé par plusieurs personnalités politiques, le vendredi 14 février 2014, dans la salle de conférence de Notre Dame de Fatima, à la Gombe. Elle réunit uniquement les formations politiques de l’Opposition qui avaient pris part aux Concertations nationales. L’objectif affiché, selon les signataires, est d’unir les efforts, pour le respect des conclusions de ce grand forum national mais aussi, l’instauration d’une véritable démocratie et d’un Etat de droit en RD. Congo. Cela, dans le cadre d’un processus permanent axé sur la quête de la ‘’vraie’’ cohésion nationale. Aussitôt créée, cette plateforme souffrirait-elle de quelques contestations ? Telle est la question, au regard de l’absence constatée du Mlc et des Fonus de Joseph Olenghankoy, deux des principales formations politiques de l’Opposition ayant participé aux travaux des Concertations mais qui, malheureusement, auraient, peut-être, une autre vision que celle de Kengo. 3 organes forment l’ossature essentielle de l’OR, à savoir : l’Autorité morale, le Conseil national et la Coordination.

Jean-Baptiste Bomanza, un des signataires de l’acte, indique que les autres partis et plateformes de l’opposition seront approchés pour qu’enfin, soit formée, plus tard, une seule structure. «De par les lois qui nous régissent, l’opposition est plurielle. Nous, nous nous sommes intéressés à l’aspect ou à la branche de l’opposition qui a été aux concertations nationales et, même, au conclave de Limete. Voilà pourquoi, nous n’avons pas peur de certaines observations qui pourraient être faites», a déclaré cet ancien Conseiller politique de Jean-Pierre Bemba et ex-transfuge de l’Udps de Tshisekedi. Mais, il est resté, pourtant, optimiste, quant à l’union de l’opposition.

«Opposition Républicaine», Kengo l’avait déjà prédite, dans son message d’échange de vœux prononcé au Chapiteau du Complexe GB, le 28 janvier 2014. Aujourd’hui, la structure vient de voir le jour sans quelques partis de l’opposition qui, pourtant, avaient bel et bien pris part aux assises des Concertations nationales de septembre 2013. Le MLC et les FONUS, par exemple, ont brillé par leur absence. Les vraies raisons de ce refus n’ont pas été avancées jusqu’ici. Mais, toujours est-il que ces deux familles politiques n’ont pas adhéré à cette démarche bien qu’elles soutiennent l’idée de l’union de l’opposition politique. D’ailleurs, Thomas Luhaka Losendjola, Secrétaire Général du Mouvement de libération du Congo, était le premier à lancer cet appel à l’Union de l’Opposition. L’homme l’avait souligné, dans son discours prononcé le 18 janvier dernier, en marge de la cérémonie d’échange de vœux organisée au bureau du MLC, à la Gombe. Faut-il penser que le parti cher à Jean-Pierre Bemba Gombo qui avait eu cette primeur d’annoncer la restructuration de l’Opposition, s’est-il senti driblé par le patriarche du Sénat ? Y a-t-il des nouvelles frustrations ? Rien n’est encore sûr. Mais, ce qui est évident, est que le Mlc entend, néanmoins, entreprendre la même démarche en vue de créer, avec les autres forces politiques de l’opposition, ce qu’il a qualifié de «Plan pour une alternance crédible en 2016». L’idée était, pour cette deuxième force politique de l’opposition parlementaire, de rapprocher les partis de l’opposition en vue de préparer, ensemble, la victoire des forces du changement, lors des élections de 2016.

Une question reste, cependant, suspendue sur toutes les lèvres. C’est celle de savoir si au-delà des visées liées au suivi des conclusions du forum national, cette plateforme, ainsi créée, par le Président national de l’Union des Forces du Changement (UFC), subsistera jusqu’en 2016.

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